La classe du dehors

Ressource réalisée par Laurent Didier (IEN), Eric Junca (IEN), Corinne Lambin (IEN), Laure Turi (IEN), Céline Bisseler (CPD), Marie-Pierre Brissiaud (CPD), Matthieu Grenier (CPD), Jean-Chris-tophe Hortolan (CPD), Julie Lamy (CPD) – 2023

ACTU / Proposition de formation

Inscriptions gratuites et obligatoires

https://classe-dehors.org/?rendez-vous-classe-dehors

Historique et origine de la Classe Dehors

Pour comprendre l’esprit de la Classe dehors, il est nécessaire de remonter à son origine. Inscrites dans le courant hygiéniste du XIXème siècle, les premières écoles de plein air sont inaugurées en Allemagne dès 1904 (Waldschule ou Ecole de la forêt) puis en France en 1906, alors que l’Europe fait face à une épidémie de tuberculose. Il s’agit de répondre aux conséquences sanitaires engendrées par l’industrialisation et l’urbanisation du début du XXème siècle. A la fois espaces de prévention médicale basée sur des soins de climatothérapie, espaces d’expériences pédagogiques, espaces de reformulation de l’architecture scolaire, les écoles de plein air constituent un berceau d’innovations pour lutter contre les maladies infantiles liées à ce contexte.

Après la Grande Guerre, l’utilité sociale et sanitaire des écoles de plein air n’est plus remise en question. L’école de plein air devient un établissement d’éducation réservé aux enfants ayant besoin d’un régime scolaire et hygiénique spécial sous un contrôle médical. C’est une véritable école dans laquelle la nature est érigée en principe et gouverne toute l’organisation des activités pédagogiques ainsi que la structuration des bâtiments. Bien que certains sites aient pu décevoir, d’autres sont emprunts de réussite et deviennent emblématiques, comme l’école de Suresnes construite entre 1931 et 1934.

Après la Seconde Guerre mondiale, avec la généralisation des antibiotiques, le mouvement décline. Pour-tant, ce travail de réflexion a nourri le mouvement de l’Education Nouvelle, courant rassemblant médecins et pédagogues né à la fin du XIXème siècle. A partir des années 1950, le mouvement d’Education Nouvelle continue de mettre en lien l’Education et la Nature, s’appuyant sur les principes de la pédagogie active, tels que définis par Freinet ou Decroly, tout en accordant une importance égale à tous les domaines enseignés. Il s’agit d’une éducation globale où le milieu de vie élaboré par l’école est important et où l’apprentissage de la vie sociale est essentiel, tant en terme de mixité que d’implication des parents, dans un principe de coéducation.

Qu’est-ce que faire Classe Dehors ?

Faire classe dehors désigne une pratique d’enseignement réfléchie, organisée et régulière se déroulant dans un espace de nature proche de la classe (dans l’enceinte de l’école ou en dehors), prenant appui sur l’ensemble des domaines d’apprentissage de l’école. L’enseignement dehors est complémentaire de la classe entre les murs et se distingue de la simple sortie scolaire ponctuelle. Elle met en exergue l’importance de l’exploration sensorielle. Le « jeu libre », situation déclenchante de nombreux apprentissages, y a une place privilégiée.
Pourquoi enseigner dehors ?

  • Enseigner dehors donne du sens aux apprentissages et en particulier aux apprentissages fondamentaux.
  • Enseigner dehors développe la créativité, la coopération, la communication, l’autonomie.
  • Enseigner dehors aide à la gestion du stress et renforce la confiance en soi.
  • Enseigner dehors est bon pour la santé.

Inscrire l’école du dehors dans un parcours responsable

Les Aires Educatives, Terrestres ou marines permettent à des élèves de cycle 3 (CE2, CM1, CM2, 6e), à l’instar de la Classe Dehors, de découvrir et s’approprier une zone terrestre de petite taille (Espace Naturel Sensible (ENS), zone humide, forêt, rivière, parc urbain…) puis de la gérer de manière participative avec leur enseignant et un acteur de la sphère de l’éducation à l’environnement. C’est l’occasion pour les élèves de découvrir leur territoire et ses acteurs et souvent de faire des propositions aux élus dans le cadre d’un projet éco-citoyen. Ils développent de manière transversale les compétences du programme scolaire (français, maths, sciences…), en fondant leurs réflexions sur un état des lieux du patrimoine naturel et culturel de leur site. Ces projets sont structurés autour de 3 piliers :
• Connaître : acquisition de connaissances sur le patrimoine naturel et culturel ;
• Vivre : découverte du territoire et de ses acteurs ;
• Transmettre : transmission des savoirs et gestion d’un patrimoine commun préservé.

Infographie Préparation + Matériel

Accès du téléchargement

Accès direct à l’ensemble du document avec le cadre de référence, les points de vigilance et la convention.

Ressources

LE site de la classe du dehors : formation, propositions de projets, rencontres internationales…

Deux supports de référence :

Crystèle Ferjou, conseillère pédagogique départementale arts plastiques, coordinatrice d’un groupe de travail sur la classe dehors

Nadia Lienard, maitre formatrice, enseignante chercheuse, pratiquant la classe du dehors

Autres :

Replay CARD’Innov@

Article de l’IFE