SOP 2024 A Jarnac-Champagne et Lonzac, les élèves échangent avec deux joueurs du Stade Rochelais

Ces deux écoles viennent juste de s’engager dans la labellisation “Génération 2024” grâce à un partenariat de qualité avec le club du Rugby Olympic Pointois dont Brahim Haddab est co-président.

C’est lui qui a fait jouer son réseau permettant aux élèves et aux enseignantes de vivre un temps d’interview en visio avec deux joueurs du Stade Rochelais.

Mia Moussac-Bouttier est capitaine de l’Equipe 1 qui évolue en Elite 2 et Nathan Bollengier est un jeune Espoir qui a fait ses premiers pas en Equipe de France moins de 20 ans.

Retrouver les retours des élèves sur le site de la circonscriptions de Jonzac

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Sarah Steyaert en visite à l’école de Bernay Saint Martin : EPS et projets sportifs favorisent les 30mn d’APS par jour

« Bienvenue Sarah ! Nous avons l’impression de vivre avec vous déjà depuis plus de deux mois, depuis que nous savons que notre école a été choisie pour votre venue, quelle chance ! » Le mot d’accueil du directeur est confirmé par les élèves de GS qui interpelle Sarah un peu plus tard « Ah on te connait, on t’a déjà vue à la vidéo ! ». Et oui l’école a préparé l’ensemble des élèves car c’est une grande première que de recevoir une championne avec ce palmarès.

Dans cette école rurale, RPI concentré qui regroupe les communes de Bernay St Martin, Courant, Migré et St Félix et accueille 133 élèves, l’EPS se pratique presque tous les jours et les projets sportifs ponctuent régulièrement l’année : rencontres USEP, stage voile, randonnées pédestres, sorties vélo, projet RB…. « Des champions en formation ! ». Les infrastructures (salle de motricité, cours de récréation aménagées, parc de jeux, stade, piste de BMX, salle polyvalente) à proximité sont utilisées au quotidien ou en fonction des projets. Dès que possible les déplacements s’effectuent à pied et bientôt à vélo, des enseignements ont lieu en mouvement en extérieur et les cours de récréation sont organisées pour favoriser la dépense physique. Une animatrice périscolaire de la CDC Vals de Saintonge propose des activités physiques lors de la pause méridienne. Une attention particulière est donnée à la restauration, la mairie ayant fait le choix d’un retour à une cuisine faite sur place avec un « chef cuisiner ». Il va à la rencontre des élèves pour leur apporter des connaissances à propos des plats qu’il leur propose. « Moi, j’ai une nutritionniste qui m’accompagne, c’est important l’alimentation. Actuellement je cherche à prendre du poids » précise Sarah.

L’environnement naturel riche et aisément exploitable étonne toute la délégation qui accompagne la venue de Sarah. En effet, l’infrastructure récente, spacieuse, avec du matériel moderne (tablettes tactiles, VPI…) offre des conditions d’enseignement favorables dont profite l’équipe éducative. Le soutien des collectivités pour le financement des projets et des activités EPS spécifiques comme la natation, la voile ou le canoë, le transport pour se rendre sur les installations sportives et/ou culturelle est essentiel : « l’école est très souvent la seule porte d’entrée à la culture » indiquent ensemble, le directeur de l’école et Mme le Maire. La municipalité est une commune labellisée Terre de jeux qui s’engage pleinement dans la promotion de l’activité physique dans un territoire qui ne compte que très peu de clubs sportifs. A chaque vacance, des stages sportifs sont organisés.

Labélisées « Ecole en démarche de développement durable, niveau confirmé » et Génération 24, l’école a pu sensibiliser et conduire des actions pédagogiques liées à l’éducation au développement durable mais aussi l’éducation à la santé et à la citoyenneté.  Le partenariat avec un club local de BMX Saint-Jean-d’Angély (nouveau sport aux jeux Olympiques de Tokyo en 2021) s’inscrit tout naturellement dans cette démarche afin de favoriser la mobilité active. Les objectifs sont de mener des actions autour du savoir rouler au cycle 2 et 3, de rencontrer Anne Rougié, entraineuse au club et ancienne sportive de haut niveau 7 fois championne de France et 3 fois championne d’Europe et enfin participer à un évènement du club.

Dans ce contexte, la venue de Sarah est TRES attendue et est l’occasion pour les élèves et toute l’école de partager les travaux réalisés, d’en savoir un peu plus sur la vie d’un sportif de haut niveau, sur les JO et JP. Tous les élèves de la maternelle au CM2 découvrent depuis l’année dernière l‘univers des JO et JP. lls ont déjà réalisé des productions diverses comme ces anneaux olympiques qui sont confectionnés à partir des mains de chaque enfant de l’école et que ne manque pas de remarquer Sarah.

L’affiche officielle des JOP 2024 vient juste d’être dévoilée, elle est déjà affichée dans les couloirs de l’école « Mais où est Sarah sur cette affiche ? » s’amuse le directeur. C’est le moment de l’attente pour Sarah, après avoir enchainé les compétitions, le championnat d’Europe très prometteur et le championnat du monde décevant, Sarah et Charline (sa co-équipière) attendent de savoir si elles seront ou non sélectionnées…. Mais ici tout le monde y croit !  « Dans le département, nous savons ce que nous allons faire lors des JO : nous allons vous supporter ! » précise avec enthousiasme Mme CARRE (DAASEN17).  La municipalité retransmettra dans la salle communale, durant l’été les épreuves et espère bien que Sarah sera en lice.

Quant aux élèves, deux classes ont été sélectionnées pour se rendre à une épreuve de para-athlétisme aux jeux paralympiques le 4 septembre 2024.  Les enfants rencontreront bientôt une jeune Bernaisienne qui va participer au relais de la flamme olympique.

Le moment de partage de la Flash mob est arrivé. Il fédère toute l’école. De la toute petite section au CM2, les enfants suivent quatre élèves du CE2 au CM2 qui les guident.  Sarah entre dans la danse !

Quand elle rencontre ensuite la classe des MS/GS dans la salle de motricité. Elle demande aux élèves s’ils font du sport. Une des réponses, interpelle la championne « Non, je fais de la danse ! ». « La danse, ce n’est pas du sport ? » interroge Sarah. Cette discussion sera un excellent sujet de réflexion en classe pour déterminer avec les élèves ce qui relève de la sédentarité, de l’activité physique, du sport. Ils expliquent ce qu’ils sont en train de faire « On a un parcours et on doit monter dessus, on fait de l’équilibre », comme Sarah sur son bateau.

Sarah comme à son habitude porte une attention particulière à chacun des enfants et est interpellée, parfois accaparée. 

Les plus grands ont bien compris qu’elle était là pour eux. Ils partagent avec elle des exercices d’échauffement qu’ils effectueront avant leur séquence de voile programmée au printemps. Ils y ont déjà réfléchi.  D’abord il faut coopérer, avoir confiance en soi et en l’autre. « Expliquez-moi, je vais peut-être utiliser vos exercices !  Après je vous partagerai les miens ». Aussi ils montrent à Sarah ce qu’ils ont imaginé. Sarah passe parmi eux pour les conseiller, corriger des postures : « Il faut que tu arrives à ce qu’il ait moins peur », « votre exercice est du relâchement mental, il faut être solide pour que votre partenaire ait confiance », « pour cet exercice à deux, il faut trouver le point d’équilibre, il ne faut plus que ça bouge, ne tirez pas sur les bras, n’appuyez pas sur les mains du partenaire, essayer tout seul avant si nécessaire, fixer votre regard sur un point », « sentez que vous respirez par le ventre, que vous êtes calmes, détendus, puis fermez les yeux, sentez ce qui se passe dans le pied, la jambe d’appui, faites-vous confiance ». Elle félicite une élève « Tu t’es bien récupérée, tu as respiré, cela t’a permis de retrouver ton équilibre, c‘est excellent ! ». Quel silence, quel moment de concentration, pointent alors les adultes présents. 

Le temps des questions, minutieusement préparé est venue et tous sont suspendus aux dires de Sarah.

Les questions portent sur le parcours de Sarah, sur des aspects techniques et sécuritaires au regard du pilotage de son bateau et également sur les émotions ressenties « Ce que je ressens à bord …. La glisse ! Ce bateau est très chouette, la sensation quand on est au ras de l’eau est extra, c’est du plaisir… tu vois un peu comme en vélo quand on ressent la vitesse. J’ai du plaisir à diriger mon bateau, sentir que j’arrive à aller là où je veux. ». « Et ta plus grande peur sur ton bateau ? ». Sarah se concentre, cherche « Difficile à dire… quand le bateau va vraiment très vite, je peux parfois avoir peur que Charline me pousse en naviguant et que mon pied reste coincé dans le footstraps, et moi avec alors que le bateau se retourne », « mais je tombe presque tous les jours et comme dit mon entraineur « Si tu ne te retournes pas 6 fois dans la journée, alors tu n’as pas appris, c’est comme les erreurs en classe, elles permettent d’apprendre ». « Mon bateau est dangereux, mon sport est stressant comme le ski, il y a des risques de blessures ». 

« Pour devenir champion, il faut pratiquer tous les jours, naviguer plusieurs fois par semaine et s’entrainer physiquement en plus de la navigation, se préparer mentalement. Si je m’arrête plus de 10 jours, alors je perds mes automatismes en navigation et surtout mon équilibre ! En pratiquant la navigation devient moins dure, c’est comme pour la lecture ou l’écriture ». Une petite leçon de vocabulaire s’engage alors à partir d’une question d’un élève : « sur un bateau, on ne dit pas une chambre mais une cabine, on ne dit pas un lit mais une banquette, on parle d’habitacle…. Ah ces marins, ils ont de nouveaux mots ! Quant aux voiles, selon les bateaux, on parle de la grand-voile, du foc, du spi, ou des génois, de la trinquette… , on parle aussi  d’une dérive, d’une quille sur les plus gros bateaux… et bien d’autres choses que vous découvrirez lors de votre séquence de voile ».

Interrogée sur les JO, Sarah évoque le splendide coucher de soleil de Rio. Elle leur raconte aussi son souvenir de l’arrivée de la flamme dans le stade, par un athlète à vélo dans les airs. La magie opère.

La matinée se clôture avec les enfants par des remerciements chaleureux à Sarah. C’est l’occasion pour Mme CARRE de souligner la qualité de ce temps partagé, riche d’expériences, sincère, authentique. « C’est également une vraie chance de vous avoir dans notre département, la chance que l’éducation nationale dans ce département ait une sportive d’excellence, une professionnelle professeure des écoles investie qui s’est rendue dans 8 écoles lors de cette année pourtant très chargée, pour promouvoir l’activité physique, les 30mn d’APQ mais aussi l’EPS ».

Quant à l’école et tous ses acteurs, ils ne sont pas oubliés « Merci M. le Directeur de nous faire aimer votre école ! ». Les parents d’élèves sont bien d’accord « Dans cette école, tous les acteurs s’investissent, l’équipe pédagogique est formidable et est la clé de la réussite ! ».  L’inspectrice de la circonscription, Mme Dupinay a eu, durant la visite, l’occasion de donner une des raisons de cette réussite : « dans cette école ayant un double labels, étant engagée dans le programme PHARE depuis la phase expérimentale, ayant le projet de création d’un pôle d’accueil pour les enfants de toute petite section, se lançant dans les classes flexibles et l’école du dehors…il n’y a pas d’empilage de dispositifs mais une articulation qui donne toute la cohérence à ce qui est mis en place ».

Nul doute que la venue de Sarah soit une plus-value dans le parcours sportif et citoyen des élèves !

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Formation égalité fille/garçon dans les APSA

Les JOP Paris 2024 seront les premiers jeux où la parité sera respectée au niveau des athlètes. Pour autant, les catégories perdurent, les disciplines sont parfois uniquement masculines ou féminines… le chemin est encore long.

La formation égalité fille/garçon dans les APSA propose d’apporter des éléments de compréhension au regard de l’histoire et engage à réfléchir sur la posture de l’enseignant et les propositions de traitement des APSA qui peuvent ouvrir le champ des possibles pour chaque élève. Définitions, cadre légal, ressources pédagogiques et institutionnels sont indiqués dans ce diaporama de formation.

Télécharger le diaporama support de la formation

En complément, télécharger le dossier spécial EMI, sport et égalité du CLEMI de l’académie de Poitiers en avril 2024 à l’approche des JOP Paris 2024

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Rallye Maths: en route vers paris 2024

Le Rallye Maths: en route vers Paris 2024 proposé par les conseillères pédagogiques de la circonscription de Rochefort Jamila et Cynthia, propose aux élèves de la PS au CM2, pour cette période, de se mettre en route vers Paris 2024. N’hésitez pas à relever les défis avec vos élèves !

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Classe bleue – Formation d’adultes aisance aquatique – Chatelaillon

Tous à l’eau !!

Fresque collective partie 1- classe de école Joncherie Chatelaillon-Plage

Du 16 au 20 octobre 2023, 98 élèves de GS et 17 élèves de CP des écoles de Jonchery, Les Sables, Thairé et Croix chapeau, ont participé à une « classe bleue » au centre aquatique de Chatelaillon-Plage. L’objectif de ces classes bleues est bien de répondre à un enjeu majeur de notre société qui est la lutte contre les noyades chez les plus jeunes. A l’issue de celle-ci, les enfants doivent pouvoir évoluer en toute sécurité affective et objective : « Celle-ci se définit comme une première expérience positive de l’eau qui fonde la capacité à agir de façon adaptée dans une diversité de situations rencontrées en milieu aquatique. Envisagée comme un continuum ouvert d’acquisitions, l’aisance aquatique est particulièrement visée pour les enfants de moins de 7 ans. » (Note de service du 28-2-2022, BO n°9 du 3 mars 2022). 

En raison de deux séances de 35 minutes par jour (une le matin, une l’après-midi) les élèves évoluent dans le grand bassin, sans matériel de flottaison. Ils se déplacent tout autour du bassin en se tenant à la goulotte puis progressivement ils s’emparent, quand ils se sentent prêts, des diverses propositions qui leurs sont faites. Ils comprennent peu à peu que leur corps est flottant, qu’ils peuvent entrer dans le milieu aquatique proximal de différentes manières et à différents endroits, s’y orienter et s’en extraire commodément, sans gêne. 

Cette classe bleue avait la particularité de servir de support à une formation d’adultes d’une vingtaine de personnes, CPC mission EPS, MNS, enseignantes, venues de divers lieux de Charente-Maritime, et évoluant dans des contextes très différents notamment dans des bassins couverts comme à Châtelaillon-Plage ou d’extérieurs comme à Aigrefeuille d’Aunis.Cette semaine permet aux élèves de bénéficier de la mise à disposition de professionnels de la natation, spécifiquement formés à l’aisance aquatique ; pour les adultes stagiaires, cette formation est l’occasion d’échanger sur les pratiques, parler un langage commun et se préparer à accompagner au mieux les futures séquences d’aisance aquatique pour les classes de GS/CP en prenant en compte les particularités de leur contexte.

Hélène Brescia et Stéphanie Lemonnier, enseignantes sur Châtelaillon-Plage, se sont toutes les deux portées volontaires pour la participation de leur classe. Très motivées, elles souhaitaient également suivre la formation en tant que stagiaires, formation de 30 heures qui a nécessité l’attribution d’un remplaçant dans chacune des deux classes. Elles ont accepté toutes les deux de faire un retour sur cette expérience.

Une préparation indispensable en classe 

En amont de la semaine, en classe ont eu lieu des échanges libres autour de la « piscine » pour laisser les questions, les éventuelles peurs, angoisses, envies émergées.

Les élèves n’étaient donc pas désorientés à l’arrivée sur le bassin :  des échanges autour des photos de la piscine pour la mise en place du vocabulaire (vestiaires, pédiluve, bassin, plage…), sur le contenu du sac de piscine et une remise en ordre des photos pour mieux appréhender le déroulement d’une séance avaient été travaillés en classe auparavant.

Les règles de « Bien vivre ensemble » à la piscine avec affiche à l’appui ont été étudiées, des petits entraînements « Je sais me déshabiller/ m’habiller/ me sécher tout seul… » avec des mises en situation ont permis d’appréhender ce temps plus sereinement sur place.

 A l’issue des séances, de retour en classe, les élèves ont pu s’exprimer et faire part de leur expérience et ressenti, notamment par le dessin.  Certains dessins parleront d’eux-mêmes…

Retour sur cette expérience 

Pour Hélène, les retours des élèves ont été très positifs : « même les plus inquiets concernant cette activité étaient très contents de leurs expériences. Le bémol était de devoir se changer plusieurs fois dans la journée ; certains ont trouvé les tours de bassin ennuyeux. »

 Stéphanie, enseignante de l’école des Sables revient également quelques semaines plus tard sur le ressenti des élèves : « Excellents ! Ils étaient ravis de leur semaine. Certains ont emmené leurs parents à la piscine, notamment xxx qui craignait tant de mettre sa tête dans l’eau. J’en ai parlé avec la maman pour qu’elle s’habitue au moment de la douche à avoir le visage mouillé (ses cheveux frisés ne sont lavés qu’une fois par semaine et chaque fois la maman lui disait « Mets bien la tête en arrière sinon tu auras de l’eau dans les yeux ! »

Cette expérience incitera l’enseignante à expliquer l’importance de certains gestes aux parents qui pourraient permettre de lever certaines angoisses. « Dès ma réunion de rentrée, j’expliquerai aux parents l’intérêt d’habituer les enfants à avoir le visage mouillé lors de la douche ! »

Classe de l’école des Sables – Chatelaillon-Plage
Classe de l’école des Sables – Chatelaillon-Plage

Quant aux parents, ils étaient très contents et ont expliqué que leurs enfants semblaient plus à l’aise dans l’eau et qu’ils avaient progressé.

 Quelques bémols concernant le rythme effréné ont tout de même été formulés. En effet, il faut une logistique et une organisation bien calibrée pour le lavage, séchage des maillots et serviettes. Beaucoup appréhendaient également la fatigue des enfants liée aux 2 séances quotidiennes, fatigue ressentie par certains d’entre eux.  Stéphanie explique qu’une maman s’est montrée sceptique quant à l’intérêt pour son fils car « il n’avait désormais plus peur de s’approcher du grand bassin… ! ». En effet, suite au stage, il n’avait plus peur de s’approcher du bassin privé donc l’inquiétude de la maman s’est amplifiée puisque la surveillance allait être d’autant plus active !

L’enseignante rappelle donc l’importance de sensibiliser très fortement les parents sur un niveau de vigilance accru avec ou sans aisance aquatique. Les organisateurs de la classe bleue ont d’ailleurs tenu à ajouter sur le petit « diplôme-attestation de réussite » remis à chaque élève à la fin de la semaine, un mot adressé aux parents pour rappeler la vigilance et la surveillance qui doivent être constante quel que soit le niveau des enfants.

Voici le texte ajouté de l’autre côté de l’attestation :

Fresque collective partie 2- classe de école Joncherie Chatelaillon-Plage

Suite à cette semaine en tant que stagiaire, Stéphanie et Hélène et quelques formateurs ont accepté de répondre à quelques questions :

Quel(s) éléments(s) marquant(s) gardez-vous de cette formation ?

« Prendre le temps de se poser, d’observer les élèves et d’analyser leur comportement afin de mieux adapter les consignes au cas par cas, ne pas se sentir obligée de donner constamment une (nouvelle) consigne.

Par ailleurs, je donnerai un rôle plus limité aux parents. »

Les formateurs ont attiré l’attention sur le nombre d’expériences en une ou deux minutes sans donner de conseils aux élèves sachant que cette expérience est beaucoup plus ancrée si elle part des enfants eux même. Trop d’intervenants donnent des consignes autour du bassin, ce qui empêche finalement les enfants d’expérimenter par mimétisme ou par souvenir des consignes déjà données. Il est essentiel de prendre du recul et d’observer.

Les enseignantes ont trouvé le lien théorie/pratique très intéressant : les ressources apportées (vidéos, jeux de mise en scène, articles…), les discussions partagées, les enchaînements bassin/retour…

Avez -vous rencontré des difficultés, appréhensions avant le stage ? Pendant le stage ? Et si oui, lesquelles ? Ces appréhensions ont-elles été levées ?

Hélène fait part de petites appréhensions, en particulier par manque de connaissance du sujet, pour prendre les premières séances « mais les formateurs et stagiaires étaient bienveillants, heureusement… »

 « Avant le stage, je m’interrogeais quant à la prise en charge de ce gros groupe d’élèves : Quelle organisation ? Quelle surveillance ? Finalement les trinômes de départ sont contraignants mais rassurants car nous sommes 3 pour un petit groupe d’élèves. » (Stéphanie)

En effet, le cadre de la formation d’adultes était ici très spécifique. Trois à quatre adultes étaient en charge d’un groupe d’élèves et afin que tous les stagiaires aient un rôle durant les séances, ils étaient tour à tour enseignant, surveillant et observateur.

Classe de l’école des Sables – Chatelaillon-Plage

Les CPC avec la mission EPS présents font le même constat : les formateurs ont ralenti le rythme au fur et à mesure des séances et les élèves ont beaucoup progressé. « La sortie de la logique de classe, de groupe est primordiale. Les élèves circulent tous autour du bassin dans l’eau. Les PE doivent avoir conscience des échelles de progression avec consigne à donner qui soit adaptée à un moment précis. Les élèves doivent passer et repasser et ils progressent. Bluffant ! Les élèves sont dans l’eau et actifs du début à la fin. »

Stéphanie poursuit sur ses inquiétudes « Pendant le stage, on doit agir sous l’œil d’experts de la natation et je ne me sens jamais légitime dans ces moments-là (comme lors des cycles piscine) mais les formateurs ont su instaurer un climat bienveillant d’échanges entre nous.»

Pensez-vous pouvoir réinvestir des éléments de cette formation dans votre pratique ?

« Bien sûr ! J’ai eu par ailleurs des réponses à mes interrogations. » (Stéphanie)

« J’espère que oui, mais le laps de temps important entre cette semaine de formation et la prochaine session va être un facteur négatif : beaucoup d’oublis et de réflexes, pour ma part. » (Hélène)

Quel changement de regard sur l’aisance aquatique portez-vous suite à cette formation?

Stéphanie : « J’avais déjà une opinion très positive sur le sujet l’ayant vécu 2 années de suite dans de bonnes conditions. Cela a conforté mon opinion même si on se sent quand même impuissant face à des enfants vraiment récalcitrants… Néanmoins ça peut débloquer des choses, pas forcément sur le moment mais dans la durée (exemple de XXX) d’où l’importance de l’échange avec les parents et les enfants pendant le cycle, ce qui est le point négatif de la formation, mais on ne peut pas tout avoir ! ». En effet étant stagiaire sur la formation, Stéphanie n’a pas pu faire le lien directement avec les familles tout au long de la semaine, d’autant plus que le stage était suivi de 2 semaines de vacances !

Hélène : « J’ai plus de connaissances sur le sujet. Pendant la semaine, mes observations étaient plus précises, car je savais mieux évaluer les actions/réactions des enfants. Je savais leur donner des nouvelles consignes/propositions. »

Quels conseils donneriez – vous ou recommanderiez-vous à de futurs enseignants de participer à une formation sur l’aisance aquatique?

Stéphanie : « Bien sûr ! C’est une chance de pouvoir suivre une formation de cette qualité. Merci Gwen et Dorothée ! Précieux moments que de pouvoir rencontrer et échanger avec des professionnels autres qu’enseignants. »

Hélène : « Se laisser porter par la formation, sans appréhension. Profiter des différents moments d’échanges, avec les formateurs et les stagiaires. »

Stéphanie : « J’ajouterais même que c’est à refaire dans d’autres domaines ! Je me souviens d’un stage d’une semaine en maths avec Mr xxx, professeur de mathématiques à l’IUFM quel bonheur ! Merci Laury de t’être investie pour notre participation ! »Hélène : « Merci à toi d’avoir lancé tout cela ! »

Cette formation d’adultes adossée à une classe bleue a été organisée par la Fédération française de Triathlon en partenariat avec la CDA de la Rochelle, gestionnaire du centre aquatique de Chatelaillon et la DSDEN17. Le financement est assuré par l’ANS (agence nationale du sport).

Merci à Sandra Petit, organisatrice locale pour la FFTri, à Dortohée  Séné et Gwen Le Franc, formateurs Icare (https://icaresolutions.fr/),  à Olivier Fesquet directeur du centre aquatique de Chatelaillon-Plage, à Pascale Bourdier et Renaud Bonnenfant cpdeps 17, à Mme Puisais inspectrice de la circonscription d’ASA, aux enseignantes titulaires et remplaçantes, aux directrices impliquées, aux élèves des 4 écoles….et au conseil départemental qui a réalisé les « diplômes-attestations de réussite ».

Laury SPOR conseillère pédagogique mission EPS de la circonscription d’Aunis Sud Atlantique

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EPS tous les jours à l’école de Saint George de Longuepierre

L’équipe des 3 enseignants de l’école de Saint George de Longuepierre a mis l’autonomie de l’élève au cœur de son projet d’école : ludo-pédagogie, ateliers autonomes, classe flexible, tutorat au service d’une pédagogie active et coopérative. Cette école primaire est d’ailleurs suivie par le CARDIE, elle a répondu à l’appel à projet « Notre école faisons l’ensemble », elle est également labellisée Génération 2024 et E3D. Quel dynamisme !

Dans cette approche globale et individuelle de l’élève, bien sûr l’EPS, et l’EPS au quotidien, est programmée tous les jours qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige. Le contrat « activité physique quotidienne est rempli et avec du sens pour les élèves et donc, au final :  une grande motivation, du bien être pour chaque élève et professeur de l’école et un climat scolaire au top. Tous les élèves ont, de la PS au CM2, leur précieux carnet d’EPS où, ils créent le souvenir, la trace de leur parcours EPS à l’école; en lien par exemple avec les activités physiques et sportives de l’école, la culture sportive découverte en classe, les jeux olympiques, les interviews de sportifs de très haut niveaux venus les rencontrer à l’école, des sorties en lien avec l’EPS, des rencontres USEP…

Ce carnet qui est régulièrement rapporté à la maison est aussi un bon moyen d’échanger sur l’EPS en famille et de cultiver cette alliance parentale si importante pour les écoles d’aujourd’hui pour la réussite de tous.

« L’essentiel de notre pédagogie est basé sur une démarche favorisant l’apprentissage par l’essai/erreur, la coopération entre pairs, le tutorat, la manipulation, l’autonomie et le développement de l’estime de soi » tient à nous partager le directeur de cette école.

Laurent ROUFFET – cpc mission EPS de la circonscription de saint Jean d’Angély

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