3h d’EPS et 30mn d’APQ en complément à l’école La Genette de la Rochelle : visite de Sarah Steyaert

Une médaille pour Sarah Steyeart à l’école La Genette de la Rochelle

A peine la porte de l’école franchie Sarah est assaillie de questions, de sollicitations, de demandes d’autographe ! Tranquillement elle adresse un petit mot à chacun et signe des autographes personnalisés. Mais il est temps de rentrer en classe et tous n’auront pas eu la chance d’avoir son petit papier signé. Alors Sarah va dédicacer une photo pour tous, photo que les enseignants vont dupliquer et donner à chaque élève.

L’inattendue est bien la médaille que vont remettre les élèves des classes de CM à Sarah, une médaille qu’ils ont confectionnée pour elle, pour la remercier de sa venue, pour l’encourager pour la suite des compétitions, pour partager avec elle cette envie de la voir aux JO 2024 défendre les couleurs de la France.  Quel moment émouvant pour Sarah mais aussi pour toute l’assemblée qui, tout à coup, devient bien silencieuse, un silence qui en dit long !

Pour fédérer toute la communauté éducative et renforcer le sentiment d’appartenance au groupe, les élèves ont créé leur drapeau ! Une conception coopérative des 5 classes avec au centre, le soleil d’ELA réalisé en Land Art sur un fond au couleur de l’olympisme. Dans chaque angle, on aperçoit les 4 Labels de l’école : G24, Euroscol, Aire marine Educative et Ecole associée de l’UNECO.  L’école s’est engagée dans un projet Eramus+ portant sur l’enseignement et les apprentissages coopératifs. C’est dans ce cadre que les élèves et les professeurs ont pu découvrir des activités physiques et sportives locales de divers pays d’Europe comme par exemple le Ringol en Espagne. Depuis trois ans, avec la labellisation Génération 2024, l’intérêt porté aux APSA n’a cessé de fédérer l’équipe et d’inscrire l’école dans la dynamique Paris 2024.  C’est la fête aujourd’hui, l’école vient d’apprendre qu’elle a été retenue pour assister aux Jeux Paralympiques 2024 ! La venue de Sarah résonne aussi très fort, car les élèves dans le cadre de ce label bénéficient de 4 séquences EPS de voile scolaire grâce à la municipalité qui les accompagne.

La présentation de l’école et les dispositifs/actions dans lesquels elle est impliquée impressionne Sarah. Elle, qui est également PE, sait tout ce que cela représente. Mais ce qui la touche le plus ce sont bien les valeurs développées à l’école comme fil rouge et enjeux premiers : la collaboration et la coopération, la solidarité et l’entraide, l’ouverture aux autres.  Une équipe soudée qui fait le choix de classes à double niveaux et au-delà organise un dispositif de 20h annuelles de mixage des élèves de toute l’école visant le renforcement des compétences citoyennes autour, cette année d’un projet en littérature..  Des valeurs qui s’enseignent au travers de toutes les disciplines, que Sarah observe concrètement avec les CP lors d’une séance EPS de leur séquence en lutte : les élèves coopèrent pour porter et installer les tapis et il faut être plusieurs pour les transporter « C’est comme pour la mise à l’eau d’un bateau ! ».  Après une rapide mise en train, ils s’organisent très vite suivant les différents rôles sociaux : arbitre ou lutteur. Chacun sait parfaitement ce qu’il a à faire et tous les arbitres prennent chacun leur tour la parole pour annoncer le score mais aussi les fautes éventuelles constatées. Le respect des adversaires est primordial.

En entrant dans la salle où elle est attendue par les CM1-CM2, Sarah découvre une exposition sur la voile scolaire vécue dans l’école.  Les élèves ont pu prendre le large comme Sarah et naviguer « En catamaran » jusqu’à l’île de Ré, une journée complète, en juin dernier ! ». Même l’enseignant a les yeux qui brillent comme les élèves quand il raconte cette aventure, ce sentiment de liberté qu’ils peuvent partager avec Sarah pour qui c’est si important.

Les élèves sont impatients d’échanger d’en savoir un peu plus sur Sarah, son parcours, ses envies, ses projets. Et la surprise est que les élèves de CM2 vont questionner Sarah en anglais !  Bravo !  Ce n’est que la première surprise. Les élèves de CM1 vont prononcer leurs encouragements en chinois en appui d’une magnifique affiche qu’ils ont confectionnée de façon coopérative : « chacun des 4 groupes de la classe a rédigé en français un message d’encouragement que la professeure a traduit en chinois en deux phrases accessibles pour la classe. Chaque message est composé de 4 caractères. Il a fallu s’entrainer à écrire à l’encre de chine. Un représentant de chaque groupe a reproduit un caractère sur l’affiche. Les autres élèves ont écrit les autres caractères avec du papier découpé aux couleurs olympiques pour les coller sur l’affiche ».  Les deux élèves qui expliquent la démarche à Sarah, acceptent de lui traduire. Ils peuvent lire : « Tu es très courageuse » (coins de l’affiche), « Souhaiter toi bonne chance » dans les anneaux Olympiques. C’est le moment que Sarah choisit pour leur montrer son titre obtenu à Pékin lui aussi en chinois.  

Ce temps d’échange permet aux élèves de se représenter un peu mieux la vie d’une sportive de haut niveau « Je n’ai pas de vacances tout le temps, j’en ai parfois après les compétitions, les grandes échéances. Et même durant la période des fêtes de fin d’année, je dois m’entrainer tous les jours… Ma vie de famille et mes enfants ont effectivement un impact sur ma carrière. C’est parfois plus difficile pour la récupération, la charge mentale est plus importante… Mais je partage aussi avec la plus grande pour l’instant cette activité et j’ai le projet de partir en famille un an en bateau…J’ai vécu moi-même avec mes parents sur un bateau avant d’arrivée à Chatelaillon Plage où j’ai commencé l’optimiste à 7 ans…. ». C’est alors que Sarah explique à quel point elle était angoissée à l’idée de naviguer quand elle a commencé « Mon premier sentiment sur optimiste… horrible ! Je me retrouve dans cette petite coque de noix, qui se retourne, que je ne contrôle pas, qui se rempli d’eau et …. Sans mon grand frère. Je me suis complètement débarrassée de cette angoisse seulement en 2012 au moment où le sentiment de liberté l’a emporté ».  Ce discours résonne chez certains élèves qui eux aussi ont parfois eu peur lors des séquences de voile : « Ceux qui ont eu peur sur opti, vous voyez que ça n’empêche pas de faire une carrière sportive » reprend l’enseignant des CM2. A la demande des élèves, Sarah explique aussi le mode de sélection pour les JO à partir d’évènement couvrant l’année entière de mars 2022 à mars 2023. « C’est un cumul de régates, pas forcément en lien avec nos places. Trois personnes décident en fonction de notre façon de naviguer. Il n’y aura qu’une équipe française dans notre catégorie. Le bateau sur lequel nous naviguons est difficile, il demande beaucoup d’agilité. Nous nous entrainons aussi à Marseille pour comprendre le vent, les courants, la mer. Les équipes des autres pays viennent aussi à Marseille s’entrainer… ». 

Dans cette école dont la cour est exiguëe mais qui possède une salle de motricité, où les installations sportives ne sont pas proches, il faut s’organiser pour proposer une activité physique quotidienne.  Les heures d’EPS pour les plus grands se font au stade sur des séances longues, sur la plage de la Concurrence parfois (ultimate par exemple). Les 30mnAPQ, les jours où il n’y a pas d’EPS, se vivent dans la petite salle de motricité en hiver. Aujourd’hui et durant toute la période les élèves ont pu construire un flash mob que Sarah se fait un plaisir de réaliser avec eux. Les élèves réalisent des étirements, des assouplissements, du gainage à partir d’une bande sonore réalisée par l’enseignant durant le confinement de 2020.  Ils accèdent alors à une meilleure connaissance d’eux même, ils apprennent progressivement le nom de différents muscles et chaines musculaires.  Ensuite, Sarah a à cœur de leur proposer un travail de concentration en lien avec l’équilibre et une prise de conscience de sa respiration. Elle explique qu’elle réalise elle aussi quotidiennement ces exercices qui lui sont utiles pour la navigation.

L’IEN nouvellement nommée sur la circonscription et présente à ce temps de partage salue ce dynamisme : « Je souhaite exprimer ma profonde reconnaissance envers Sarah Steyaert pour sa générosité et son dévouement à partager son expertise avec les élèves, incarnant un parcours exceptionnel et inspirant. Son engagement envers l’excellence sportive et son éthique irréprochable serviront de modèles aux jeunes esprits. Cette école, qui donne un sens profond au parcours scolaire des élèves et influence positivement leurs futurs parcours professionnels, se distingue par le dynamisme de son équipe. La volonté manifeste des enseignants de se former, l’engagement de tous les acteurs, et la cohérence des différents projets entrepris nourrissent cette quête de sens, essentielle au bien-être et à l’épanouissement des élèves ainsi que de l’ensemble de la communauté éducative ».  Avec le projet génération 2024, l’ouverture culturelle de l’école se réalise aussi autour d’un langage commun qui fait sens dans le monde entier : le sport.

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17 | Commentaires fermés sur 3h d’EPS et 30mn d’APQ en complément à l’école La Genette de la Rochelle : visite de Sarah Steyaert

De l’EPS à l’école d’Ardillières et 30mn d’APQ en complément: visite de Sarah Steyaert

Une école à l’heure de l’Olympisme de la petite section au CM

La visite de l’école conduit à la salle de motricité où les CE2 et CM1 explorent différentes façons de se déplacer lors d’une séance de la séquence EPS cirque. Il s’agit de « marcher sur un nuage »… mais à l’arrivée de Sarah, difficile de rester concentrés sur la tâche. Elle est applaudie. Un des élèves demande si elle est professionnelle et plusieurs veulent savoir si elle passe à la télé et sur quelle chaine !

Lorsque Sarah franchit le seuil de la porte de la classe des PS, qui sont alors occupés à des travaux en ateliers, elle découvre avec étonnement, un optimiste ! C’est un des « coins jeux » de la classe, « un peu bruyant parfois » concède l’enseignante mais au combien intéressant. « Comment s’appelle ce bateau ? …. Un optimiste » répond un des élèves du haut de ses trois ans.  « Il devient parfois un bateau de pirate, il est utile pour se protéger des requins…. Tout un univers imaginaire !  C’est aussi l’occasion de parler de ce qui flotte, ce qui coule et d’engager un travail avec les élèves » précise la maitresse.  Tout un programme ! Sarah est émue, elle qui a commencé à 7 ans à naviguer sur ce support au club de Châtelaillon-Plage et qui avait peur que son bateau se remplisse d’eau, se retourne.

Les MS et GS investissent eux aussi la thématique des JOP. Ils sont tous sur la marche haute du podium sur l’affiche personnalisée de leur porte-manteau ! Leur médaille s’affiche sur la couverture de leur cahier de vie individuel dans lequel sont rassemblés leurs différents travaux mais aussi leurs aventures avec leur famille. Ils savent qui est Sarah et quelques-uns viennent lui poser des questions.

Dans cette école spacieuse avec deux cours mutualisées entre la maternelle et l’élémentaire, un espace vert à proximité, une salle de motricité, tous les enseignants mettent en place les séances de motricité quotidienne pour les C1, les 3h d’EPS pour les C2/C3 dont une est en co-intervention pour les CE2 et CM avec un intervenant de la communauté de commune d’Aunis sud atlantique. L’équipe d’école a fait un point sur les activités physiques proposées aux élèves en EPS et ce qui concerne les 30mn APQ afin de dresser quelques perspectives d’évolutions

Télécharger le document Fiche actions promotion de la santé par les activités physiques et sportives

C’est l’heure de la récréation et les élèves s’agglutinent autour de Sarah. Elle leur répond avec beaucoup de bienveillance, d’attention. « Je sais ce que ça représente pour les élèves de me voir, alors j’essaie de me rendre la plus disponible possible ».  En récréation, différentes zones par classe sont proposées avec des activités différentes auxquelles s’ajoute une zone libre où les élèves des différentes classes peuvent se retrouver. Le planning est affiché, les élèves en autonomie installent le matériel et le rangent. Tous les espaces sont investis et ce qui s’observe aujourd’hui est la pratique mixte filles garçons aux activités.

« C’est Sarah, elle est là, elle a un maillot bleu blanc rouge » précise un élève de CP en rentrant en classe. « C’est la tenue que je dois porter en représentation ou quand je fais du sport. Aujourd’hui je l’ai mise pour vous. » Les CP/CE1 veulent découvrir leur énigme sportive hebdomadaire – Rituel : quel est ce sport ? – avec Sarah en classe. Les élèves expliquent « Chaque semaine, on reconstruit une image avec des morceaux. On regarde et on doit deviner le sport des JO de Paris en 2022… en 2024… cet été quand l’école sera finie ».  « C’est la voile ! Est-ce que c’est Sarah ? Heu… NON…parce qu’il y a sur la voile le drapeau de l’Angleterre… » Sarah les questionne sur ce qu’ils observent encore et explique « Quand on participe à une compétition, il n’y a pas notre nom sur la voile comme sur la photo du tableau où apparait le nom des navigatrices, sauf aux JO. Là on a notre nom à côté du drapeau sur la voile. Je l’avais moi aussi quand j’ai participé au JO à Pékin puis à Londres et la première fois ça m’a fait quelque chose de savoir que tout le monde allait le voir ! » Elle attire l’attention des élèves sur la couleur des maillots sur l’image. « Bleu ! » « Oui le premier jour, nous avons un maillot avec notre nom et après la première course il est possible qu’on porte un maillot bleu ou jaune ou rouge. A votre avis pourquoi ? » « Ca représente l’eau !.. .Ca représente les premiers ou les derniers. » « Oui tu y es presque, le jaune représente … ? »  « L’or, le premier ! » « Exactement, le bleu ? « Le deuxième », « le rouge le troisième et c’est comme cela aussi que les équipages sont reconnus. Bravo à vous pour la lecture de l’image ! ».

Les élèves ont autre chose à faire découvrir à Sarah c’est Phrygie, leur mascotte, qui est installée dans son tote bag et elle découvre le monde grâce à chacun des élèves de la classe en allant dans les familles. Chaque enfant a alors une mission : lui faire découvrir une activité physique et sportive, prendre une photo ou illustrer dans le journal de Phrygie et écrire quelques phrases pour expliquer. Aujourd’hui c’est Baptiste et Léopaul qui racontent les aventures de Phrygie durant la semaine dans leur famille à Sarah.  « Vous avez fait tout ça. C’est beaucoup ! Et vous savez, c’est grâce à vous que je touche Phrygie, c’est la première fois pour moi ! » Cette échange est aussi l’occasion d’aborder le lieu des JO 2024 pour la voile « A Chatel ! Dans le pacifique ! Dans l’atlantique !  Dans la méditerranée ! … Oui à Marseille ».
Une séquence d’échange passionnante et un travail « intelligent, à leur hauteur, un très beau travail » fait remarquer l’IEN de la circonscription venue encourager toute l’équipe et féliciter les élèves.

Une petite pause active s’impose. Il n‘y a qu’à franchir le seuil de la porte et les élèves qui connaissent l’exercice, leur groupe sont immédiatement en activité : il s’agit de décompter de 20 à 0 tout en étant en mouvement : un des élèves au centre du cercle saute et décompte pendant que les autres courent en cercle puis changement de rôle sans s’arrêter jusqu’au dernier passage.

Sarah rencontre ensuite les CE2-CM pour une série de questions réponses.  Sarah leur apprendra que son bateau a été baptisé, sabré au champagne comme c’est la coutume et qu’il porte le nom d’une amie disparue « Arielle ». Elle explique « les JO de Pékin étaient mes premiers jeux et ils ont été compliqués, je n’avais pas voulu écouter l’entraineur, je me suis autorisée à sortir du village… alors que la compétition et l’entrainement demandent beaucoup de rigueur : s’entrainer tous les jours, se coucher tôt, ne pas abuser des soirées tardives, s’alimenter correctement ». Elle leur explique à leur demande la procédure d’inscription pour les JO auprès de la fédération française de voile « avec un papier à signer pour s’engager dans le parcours de qualification. C’est un moment à ne pas rater ».  Interrogée sur l’ambiance avec ses adversaires, elle précise qu’en ce qui la concerne, elle reste centrée sur elle-même et sur son objectif avec sa co-équipière « le sport c’est le sport, la compétition c’est un monde particulier. Avec mes adversaires c’est cordial mais parfois les équipages entre eux ne sont pas sympas ».  Les élèves posent des questions sur son salaire « un salaire de PE + des primes de la fédération », ses sponsors « ceux de la fédération qui servent à payer les déplacements, le logement, les courses dans un budget limité bien sûr et d’autres sponsors personnels qui permettent de payer les experts qui nous entourent avec Charline, des experts pour la préparation physique, la préparation mentale, des experts techniques, bref tous les intervenants autour de nous.» Durant l’entretien elle évoquera ses autres passions mais reviendra sur le sentiment de liberté que lui procure la voile qui est source de beaucoup de plaisir.

Un autre sportif viendra au cours de l’année dans l’école, le contact a déjà été pris, il s’agit cette fois d’un athlète paralympique qui pratique la plongée.  A cette occasion Phrygie paralympique viendra rejoindre la Phrygie de la classe pour des aventures familiales sportives partagées !

Des rencontres importantes dont les élèves se souviendront et qui renforcent la valeur accordée aux activités physiques et sportives.

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17, Connexion | Commentaires fermés sur De l’EPS à l’école d’Ardillières et 30mn d’APQ en complément: visite de Sarah Steyaert

30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Bussac-Forêt: visite de Sarah Steyaert, découverte du Double Dutch

Le label Génération 2024 est mis en avant sur le fronton de l’école Michel et Jeannine Andrieux (anciens instituteur) et « d’autres labels vont suivre d’ici peu de temps : précise la Directrice de l’école à la délégation présente (Sarah, Mme CANTEAUT, IEN, M. MASSICOT CPCEPS, les représentants de la municipalité).

Cette école élémentaire rurale de 4 classes compte une équipe enseignante stable et investie dans des projets pédagogiques inscrits dans une réalité de territoire. « Pour donner envie de rester aux PE, il faut s’inscrire dans des projets, se sentir bien dans l’école. Nous avons choisi une identité autour de l’EPS. L’USEP est également très présente pour pallier au manque de clubs locaux, c’est l’occasion pour les enseignants de ce territoire d’échanger, imaginer, se retrouver ».  L’engagement pour la promotion de la santé à l’école n’est pas nouveau, ni la place donnée à l’activité physique et sportive. Il y a de l’espace pour bouger dans la grande cour de récréation.  Les enseignants observent l’activité physique des élèves pour adapter leurs propositions afin de favoriser la pratique physique ou l’intensité de celle-ci.

La programmation en EPS couvre de façon harmonieuse et équilibrée tous les champs d’apprentissage à partir d’APSA… peu habituelles pour certaines.   C’est le cas du Double dutch que découvre Sarah à l’école lors de la séance EPS à laquelle elle participe.  Plusieurs ateliers sont proposés aux élèves.   « J’essaie de sauter le plus vite possible. Les tourneurs doivent accélérer. Ça fait du bien, on ne s’arrête pas, on doit continuer de sauter, on est essoufflé, trop essoufflé et … j’ai plus le temps de bien reprendre de l’air, j’arrive plus à sauter. Attends je récupère…. J’y retourne c’était bien », explique un des garçons du groupe.  « Moi, je cherche à réussir, à bien sauter et m’amuser, des fois je fais des demi-tours… Des fois, je ne sais ce qui fait que je n’y arrive pas ».  Il faut par binôme apprendre à tourner la ou les cordes à un rythme régulier pour permettre à d’autres de traverser et/ou sauter seuls ou à plusieurs, en variant sa vitesse, les figures de sauts, en inventant une chorégraphie. Les élèves s’organisent, assument les différents rôles, développent leur motricité et leurs capacités physiques. « Le double dutch nous apprend à faire équipe, à respecter et prendre soin des autres », explique une élève.

« Devant l’hétérogénéité des élèves, il faut que nous adaptions les propositions et laissions du choix aux élèves. Parfois au début, certains élèves commencent à sauter au-dessus de ligne ou de la corde posée au sol. Il faut pour certains pouvoir se repérer dans l’espace. Petit à petit, ils prennent confiance et progressent»  ajoute une des enseignantes.

Dans la continuité du cycle 3, cette activité est également proposée au collège en EPS dès la 6ème. Les élèves de l’école s’entrainent, répètent et progressent également lors des 30mn APQ durant lesquelles les cordes sont à disposition. Une rencontre Double dutch avec le collège de Montlieu La Garde est prévue en fin d’année scolaire. Un temps de formation accompagné par les professeurs d’EPS a permis de partager une culture commune sur l’activité en questionnant l’égalité fille/garçon.

La visite commence par la classe de CP-CE1, qui travaille en français sur une histoire dont la thématique est la natation, actuellement programmée sur le bassin des Antilles de Jonzac et financée par la CDC Haute-Saintonge.   « Pour pratiquer mon sport, il faut savoir nager. Savez-vous de quoi il s’agit ? ». Les élèves veulent savoir si son bateau se retourne. « Oui mais on le remet droit et on peut rentrer au port, on ne dort pas sur mon bateau. Il y a des bateaux pour faire du sport comme le mien et des bateaux pour se promener qui ne se retournent pas. Nous avons un entraineur qui nous aide pour redresser notre bateau ».

La visite se poursuit avec les classes de CE2-CM1-CM2 qui ont préparé beaucoup de questions.

« Comment peux-tu être maîtresse et être sportive de haut niveau ? L’éducation nationale m’a autorisée à être détachée de la classe. C’est-à-dire qu’elle me donne du temps pendant une année ou plusieurs pour que je puisse m’entrainer et participer aux différentes compétitions. Après les JO de Paris 2024, je redeviendrai maîtresse».

« Pourquoi avoir choisi être sportive de haut niveau à la voile ? » Sarah explique qu’à leur âge, elle pratiquait plusieurs sports, du tennis, de la danse, de la voile, du volley-ball. Elle raconte qu’elle a gardé ces deux dernières activités au collège, a progressé et eu de bons résultats en voile en compétition.  « C’était pour moi, une opportunité pour faire de grands championnats en voile et donc j’ai donc privilégié et gardé cette activité ». Cette question met les enfants en perspective car à l’école ils s’engagent avec les enseignants sur plusieurs disciplines sportives dont deux s’inscrivent en fil rouge dans la programmation : le double-dutch et le base-ball. Ils ont d’ailleurs déjà rencontré Bruce Bochy, le prestigieux entraineur américain de base-ball né en 1955 à Bussac-Forêt et des joueuses sélectionnées au pôle france. Ils savent qu’ils peuvent poursuivre leur engagement dans cette activité au club des Drosers de Montendre. L’entraineur du club Jean-Lenoir anciennement professeur EPS au collège co-intervient déjà dans l’école en EPS.

Les élèves sont aussi intéressés par des points plus techniques de navigation sur le 49erFX. Ils pratiquent eux-aussi l’activité voile en CM1-CM2 dans le cadre de l’EPS sur la base nautique de Jonzac. « Sur ce bateau, je navigue debout et j’adore ça ! Je navigue au trapèze. Je tiens la barre. Mon équipière Charline tient l’écoute et nous devons être très synchrones pour aller là où nous voulons car le barreur seul ne peut pas diriger ce bateau. Nous devons bien communiquer. Je suis dans le vide parce que le vent pousse dans les voiles et je dois compenser cette force pour que le bateau ne se retourne pas. Je suis obligée de me pencher ». Alors « Es-tu déjà tombée dans l’eau ? OUI tous les jours et j’adore ça ! Sauf quand il fait très froid !  Ce n’est pas grave de tomber, c’est juste physique pour remettre le bateau à l’endroit et on dépense alors beaucoup d’énergie. Pour apprendre il faut rater, l’erreur fait partie de la progression comme en maths ou en français ». Ils sont surpris quand Sarah explique qu’elle n’a pas de bateau à elle, qu’elle navigue sur des bateaux qui lui sont prêtés par la fédération.

Questionnée sur ses participations aux JO, Sarah explique sa volonté de devenir maman et les contraintes de la vie de sportive de haut niveau « Il faut faire beaucoup de sacrifices, on voit moins les amis, moins la famille, on part à l’étranger mais on ne visite rien ». A la demande des enfants, elle liste les pays dans lesquels elle s’est rendue et la liste est longue « A la maison, j’ai une carte du monde sur laquelle je note les différents lieux de compétitions et/ou d’entrainement ». Tous les regards se tournent spontanément vers le planisphère affiché en classe pour suivre les indications de Sarah.

Elle raconte aux élèves son expérience lors des JO : « A Pékin, ma première participation, j’étais jeune, c’était très difficile, il fallait s’adapter en permanence. Il y avait un quart d’heure de marche pour aller prendre son petit-déjeuner dans une tente… J’ai adoré Rio car j’étais plus mature et plus présente…Je sais que je vais adorer Paris. Je rentre 6ème du championnat d’Europe où j’ai pris beaucoup de plaisir même si je n’ai pas gagné ! ».

Les échanges vont porter alors sur les ressentis et les émotions de Sarah, « des émotions fortes qu’il faut savoir accueillir pour les gérer, les dépasser. On apprend à mieux se connaitre soi-même ».

Durant les échanges, elle aborde son entrainement, sa régularité, sa quotidienneté, son intensité. Dans cette école les élèves et les adultes connaissent les recommandations d’APS pour leur tranche d’âge : une heure d’activité physique quotidienne à intensité modérée ou forte. Sur le temps scolaire les récréations actives sont en place et les élèves utilisent et gèrent le kit Génération 2024. Sur le temps périscolaire, la municipalité met à disposition un animateur proposant ou accompagnant les enfants dans leur pratique sportive. L’école s’était inscrite volontairement au dispositif 30mn APQ dès la proposition institutionnelle.

Aujourd’hui, lors des 30mn APQ sont proposés des défis Double-Dutch, défis vitesse, défi artistique, défis freestyle. Les propositions varient en fonction de la programmation en EPS tout au long de l’année.

Sarah ne repart pas sans avoir dévoilé deux de ses trophées : les deux titres auxquels elle tient beaucoup, le titre de Championne du monde et son titre de 5ème au JO de Pékin. « Mais quel est ton secret pour gagner ? Je dois ressentir du plaisir sur l’eau et du plaisir avec ceux avec qui je travaille ». Elle explique au 88 élèves de l’école l’histoire de l’arrivée de la flamme olympique dans le stade pour l’ouverture des jeux « A Pékin, l’athlète était sur un très grand vélo, tout en haut avec la flamme olympique, qui incarne un idéal de paix et d’amitié entre les peuples. Il est venu allumer celle du stade, celle qui brille de jour comme de nuit pendant toute la durée des JO. Ce moment est magique. Nous sommes comme dans une bulle, un cocon. Lors de cette cérémonie, nous sommes excités, joyeux, nous avons envie d’être là. A la fin des JO, au moment où il faut éteindre la flamme, j’ai ressenti de la tristesse, de la nostalgie ».  On entend alors un des enfants, intrigué « Comment font-ils pour garder la flamme allumée ? Tu pourrais voir, toi, si elle reste bien allumée la nuit la flamme à Paris ? »

Avant de se quitter, petits et grands rejoignent la collation de fruits et d’eau offert par la municipalité.  Des élèves demandent une autographe et le petit bout de ruban bleu blanc rouge qui s’échappe de la poche de Sarah est vite récupéré par une des élèves qui l’entoure !

Toute l’équipe et les élèves remercient Sarah d’être venue jusqu’à eux. Les applaudissements sont chaleureux. Sarah est comblée par ses partages qui sont si importants pour elle.

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17, Connexion | Commentaires fermés sur 30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Bussac-Forêt: visite de Sarah Steyaert, découverte du Double Dutch

30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école Pasteur de Saintes : visite de Sarah Steyaert

Immersion pour Sarah Steyaert dans l’univers olympique et paralympique de l’école Pasteur de Saintes

C’est en chantant et dansant l’hymne olympique de l’association USEP de l’école, que les élèves des cycles 2 et 3 ont accueilli Sarah ce lundi matin 2 novembre 2023. Moment émouvant !

Sarah découvre ensuite leur musée olympique, une salle où sont rassemblés tous les travaux des élèves … et il y en a … beaucoup, beaucoup.  Epoustouflant !

  • une exposition sur l’olympisme et sa symbolique,
  • une présentation des jeux olympiques modernes, une présentation de Pierre de Coubertin et un focus sur les premiers JO,
  • un tour du monde des JOP associé à des fiches de présentation des athlètes des différents pays,
  • un panneau « A la découverte de nos sportifs français » parmi lesquels figurent déjà Sarah Steyaert,
  • un autre panneau sur le vivre ensemble faisant le lien avec le paralympisme,
  • des créations plastiques d’élèves (sculptures des sportifs en action), 
  • une présentation par les élèves des partenaires sportifs du projet Génération 2024 de l’école,
  • la présentation des parrains et marraines du projet  G24 comme Antoine Méchin,
  • les diplômes de participation des élèves de l’école à différents évènements sportifs,
  • le tee-shirt de l’association usep avec le logo  créé par les élèves eux-mêmes (concours puis vote des élèves).

Sarah découvre aussi l’affichage « le Jogging d’écriture : comment devient-on un champion olympique ? ». Il s’agit pour chaque élève qui le souhaite de rédiger un petit texte permettant de partager ses idées avec les autres.   Amusant quand on a soi-même participé à plusieurs JO !

La salle de ce musée a été transformée en petit auditorium car la venue de Sarah est très attendue. Et les questions des enfants, travaillées et sélectionnées en classe sont nombreuses. Tous sont suspendus à ses dires, il n’y a pas un bruit dans la salle, le moment est solennel !

Elle commence par les féliciter pour tous leurs travaux.  Les élèves peuvent être fiers d’eux.

Certaines questions portent sur la préparation, de nombreuses autres sont en lien avec les émotions et la santé en tant qu’athlète.  Le stress, la peur, la colère, la joie, les blessures.  Sarah qui accorde beaucoup d’importance à ses émotions leur répond avec plaisir ! « Au début j’avais peur que mon optimist se remplisse d’eau et j’avais peur de foncer dans les autres bateaux. J’avais vécu sur un bateau, c’était ma maison mais il ne se remplissait pas d’eau. Naviguer sur un optimist ça s’apprend comme faire du vélo. Je n’ai plus peur maintenant. A chaque course je ressens du stress, comme vous tous, vous en avez tous ressenti à certains moments. Mais je sais que c’est du stress positif car j’ai juste envie de réussir. Je ne transforme pas ce stress en peur et je ne suis donc pas inhibée, même si la sensation n’est pas très agréable. J’en ai parlé à Charline [Picon, son équipière], elle aussi ressent du stress ». A la question « Quelles sont vos émotions lors de votre pratique ? » Sarah explique qu’elle en a tous les jours et que durant son arrêt de 5 ans ces émotions fortes lui ont manqué. Questionnée sur ses émotions quand elle perd, elle explique que c’est normal d’être parfois en colère et qu’il faut en parler. « Je travaille avec un préparateur mental pour comprendre ce qui se passe dans ma tête et comment gérer mes émotions. La colère peut devenir frustration et la frustration peut se gérer. On a tous des émotions, vous aussi. Moi j’ai juste appris à savoir comment je réagis à chaque émotion et j’ai appris ensuite à les dépasser. » « Est-ce que tu pleures parfois ? Oui de bonheur aux derniers championnats du monde, d’autres fois de tristesse ».

Les élèves veulent aussi savoir ce qu’elle mange avant les compétitions, si elle boit au moins deux litres d’eau par jour. « Des pâtes et des protéines, parfois des légumes. Sur l’eau, j’ai des céréales et de la boisson parfois sucrée. Au retour de la course et dans la demi-heure qui suit, alors je dois manger des protéines pour ne pas perdre de masse musculaire, puis m’alimenter toutes les trois heures. Quant au volume d’eau, il y a une façon très efficace de savoir si on est assez hydratée, c’est observer la couleur de ses urines, elles ne doivent pas être jaunes mais claires ».  Voilà des éléments qui vont permettre aux enseignants d’aborder un volet nutrition avec les élèves. Sarah a déjà été blessée, au dos, au genoux à 7 mois des Jo de Rio.  « C’était un moment difficile mais ça fait partie de la vie d’un sportif ».

Les élèves de l’école eux aussi ont l’habitude de prendre en compte leur émotions après les activités physiques et sportives. Ils utilisent la bâche des émotions de l’USEP. Après si être positionnés, ils sont invités à s’exprimer s’ils le souhaitent, et à faire évoluer des points de fonctionnement, à questionner l’attention des uns envers les autres, à émettre des idées pour dépasser les émotions négatives.

Les enseignants et les élèves connaissent les recommandations de l’OMS en terme de quantité et d’intensité de la pratique physique pour les élèves. Ils ont effectué des classifications en fonction de l’intensité de différentes pratiques physiques. Dans leur cahier du sportif se trouve un travail réalisé à partir du compteur d’activité de l’USEP. Les familles sont elles aussi sollicitées pour créer les conditions favorisant l’augmentation du temps de pratique physique de leurs enfants. C’est un projet de toute la communauté éducative.

Dans la cour de récréation, l’organisation autonome des élèves pour s’engager dans une pratique physique est très efficace. L’équipe éducative a constitué des caisses contenant une fiche d’activité associée au matériel sportif nécessaire. Les élèves les utilisent comme ils le veulent. La récréation est active et dans tous les recoins de cette belle cour d’école !  La directrice précise « La récréation est maintenant plus sereine ». A ce moment un élève du dispositif ULIS vient saluer Sarah. « Comment vas-tu ? C’est toi Sarah ? ». Il parle anglais et échange quelques mots en anglais avec elle.

Après ce temps identifié 30 min APQ durant lequel Sarah partage des jeux des élèves, les classes de CM vivent la deuxième séance d’une séquence EPS en athlétisme investissant le champ d’apprentissage « Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée ». La préparation collective de plusieurs enseignants les engage à faire vivre cette séquence quelles que soient les conditions « On est attendu dans la cour alors même si il pleut, si on n’a pas fini ce qui est commencé, on y va !  On a préparé chacun un petit bout et on mutualise, c’est pareil pour les évènements sportifs, on a à cœur d’offrir les meilleures conditions pour que les élèves se sentent prêts».  Des évènements sportifs dans cette école, il y en a alors même que les installations sportives mises à disposition sont réduites.

Sarah félicite encore les élèves qui l’applaudissent à leur tour.

Un poster l’attend pour une dédicace en souvenir de sa visite dans l’école. Avec les photos collectives prises pour l’occasion, cette dédicace va rejoindre le petit musée de l’école.

Accéder au diaporama de l’école et de ces actions qui a servi de présentation pour la délégation présente : IEN de la circonscription, CPC EPS, Véronique CAMBON, Adjointe au Maire, Référent 30mnAPQ et Geneviève AUBERT, DDEN.

Accéder à la liste des questions des élèves

Un grand merci à Sarah, à toute l’équipe pédagogique et plus particulièrement à la Directrice Nathalie STEINMETZ et à Carole SAMSON, enseignante de l’école et chargée de mission USEP (quart-temps).

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17, Connexion | Commentaires fermés sur 30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école Pasteur de Saintes : visite de Sarah Steyaert

30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Saint Sulpice d’Arnoult: visite de Sarah Steyaert

Bienvenue Sarah

C’est une première de rencontrer une sportive de haut niveau, pour les élèves de cycle 2 de l’école de Saint Sulpice d’Arnoult. Alors avec leurs enseignants ils ont préparé ce moment. Les élus des communes du RPI, le représentant du SIVOS, l’inspectrice de la circonscription, la conseillère pédagogique en EPS sont présents et tous viennent encourager les élèves à pratiquer une EPS de qualité et une activité physique quotidienne en complément.

Convaincues de l’importance d’une pratique sportive régulière, pour la santé, pour l’épanouissement des élèves, pour leurs apprentissages, les enseignants du RPI ont demandé et obtenu le label Génération 2024 en septembre, en partenariat avec le Comité départemental de Hockey sur Gazon. Ils veulent ainsi intensifier et renforcer l’ouverture au monde sportif dans ce territoire rural où l’offre sportive est limitée. Tous les élèves du RPI sont concernés, l’école de Plassay et celle des Essards également. Les collectivités vont jouer le jeu de l’accompagnement autant qu’elles le pourront.

Les élèves de la classe de CE1 ont fait le point sur leurs représentations des JOP et tout au long de l’année, ils vont se documenter pour enrichir leurs connaissances, les partager avec les autres élèves.  Les élèves ont décoré l’école avec des flammes olympiques qu’ils ont confectionnées. C’est l’occasion pour Sarah de leur raconter l’histoire de la flamme. « On pourrait courir avec, nous aussi » propose un des élèves. 

Les jours où il n’y a pas d’EPS, les élèves pratiquent les pauses actives. Ces rituels sont bien installés dans la classe de CP qui invite Sarah à participer avec eux. Chacun la veut dans son équipe ! Aujourd’hui il s’agit d’un relais coopératif et d’un relais créatif à la fin desquels l’enseignante propose aux élèves de se déplacer dans l’espace en se centrant sur sa respiration « Inspirer par le nez, puis souffler longtemps par la bouche ».  Des exercices précieux pour enchainer avec les situations d’équilibre que leur présente alors Sarah. Pas toujours facile !

Avec les CE1, Sarah complexifie les situations « Ne quitte pas la balle des yeux, je vais la déplacer, ne bouge pas la tête, juste les yeux. Maintenant, tu ne la quittes toujours pas des yeux et quand je la lâche, tu la récupères ».  Un, deux, trois essais. Gagné ! « Vous pouvez vous entrainer vous aussi. Cet exercice permet de se concentrer, de se centrer sur soi, il permet de connecter les deux cerveaux ». Aussitôt dit, aussitôt repris par quelques-uns. Mais il est l’heure de ranger le matériel car toutes les classes ont préparé des questions pour Sarah et il revient aux CE2 de les lui poser.

Pourquoi avez- vous choisi ce sport?. « J’ai vécu toute petite sur une maison qui flotte, un bateau, jusqu’à mes 6 ans [presque comme eux]. Et puis mes parents se sont arrêtés à Chatelaillon-Plage et j’ai commencé la voile avec mon frère, puis les compétitions à partir de 8 ans. Les JO, je ne connaissais pas à votre âge, ce n’était pas un rêve. Petit à petit ils ont fait partie de mon parcours. ».

Même si les élèves ne font pas de voile, ils sont intéressés par les prouesses physiques de Sarah. « Comment tenez-vous l’équilibre ?  Grâce à un trapèze, et des fois, je m’accroche aussi à mon équipière. Je travaille l’équilibre à terre sur des ballons et des planches. Je me prépare à être en instabilité ». « Est-ce que vous tombez ? Oui tous les jours et c’est chouette de tomber dans l’eau ! » « Comment faites-vous pour être concentrée? la concentration vient très vite sur le bateau, la difficulté c’est d’être coordonnée avec Charline pour aller dans la même direction. Coopérer avec Charline, c’est comme coopérer avec un camarade de classe. On essaie de se comprendre soi-même puis comprendre l’autre, nos points forts, nos faiblesses, ses points forts, ses faiblesses et on aide l’autre quand il en a besoin. Il faut apprendre à se parler, à dire ce que l’on ressent, accepter les difficultés de l’autre. On apprend comme vous. On se trompe, on tombe, on recommence. »

Pas si facile à faire et les élèves ne s’y trompent pas, ils questionnent encore « Est-ce qu’il vous arrive de vous fâcher avec Charline ? Avec Charline rarement, avec les concurrentes parfois ! On a le droit d’exprimer ses émotions, la joie, la peur, la colère, la tristesse. C’est important de les exprimer et de revenir ensuite à un état plus stable ». 

Comment gérer ses émotions lors des compétitions ? « Est -ce stressant les JO ? Oui. On attend depuis 4 ans mais on est content d’y être aussi, d’être là. Alors la peur est nécessaire quand il y a un danger. Mais là ce n’est pas de la peur, je stresse et j’accueille cette émotion avec plaisir car je sais qu’elle est liée à mon envie d’être là. Le stress c’est normal, il permet de faire de grandes choses. Quand vous êtes stressés, essayez d’apprivoiser ce stress en vous demandant comment vous le ressentez, et où dans votre corps, mettez-lui une couleur… » Des conseils précieux aussi bien pour les enfants que pour les adultes.

Dans leurs recherches sur Sarah, les élèves ont découvert son embarcation et interrogent Sarah sur le fonctionnement et le matériel.  C’est l’occasion d’un apport de vocabulaire spécifique « Comment fait-on pour lever la voile ?  Avec un bout accroché tout en haut et qui passe dans le mat, c’est la drisse » Toutes les cordes ont un nom sur le bateau. Ce n’est pas facile. Il a fallu que je l’explique à Charline au début. Il y a des couleurs différentes ».  Ils veulent savoir combien de courses fera Sarah aux JO (3 courses d’une demi-heure par jour sur 6 jours puis une course pour les 10 premiers équipages), le nombre de participants (Un bateau/pays soit environ 25 bateaux dans sa catégorie comme 60 aux championnats du monde ou chaque pays peut présenter plusieurs équipages), si un bateau de secours existe, où et comment se déroulent les entrainements (en salle pour prendre en ce moment de la masse musculaire pour compenser la force du vent dans les voiles et sur l’eau 3 à 4h presque tous les jours).

Sarah a réservé pour la fin quelques trophées qu’elle montre aux CE2: une médaille de championne de France, son titre de championne d’Europe, son « titre » de 5ème aux JO de Pékin. 

Elle ajoute « Le plus important n’est pas la médaille, c’est se faire plaisir ! »

Et dans la cour, avant son départ, devant l’insistance des élèves, elle ajoute « Si j’ai une médaille aux JO, je vous promets, je reviens vous la montrer ! Après les JO je redeviendrai maitresse ».

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17, Connexion | Commentaires fermés sur 30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de Saint Sulpice d’Arnoult: visite de Sarah Steyaert

30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de NANCRAS : visite de Sarah Steyaert

Autonomie, engagement, ressentis, initiatives, créativité…

Des élèves fiers de montrer à Sarah leur médaille

Accueillir une athlète, championne de France, d’Europe, du monde et 5ème au JO de Pékin, ce n’est pas rien pour les 65 élèves et l’équipe enseignante des trois classes  CE2, CM1 et CM2 de l’école de Nancras du  RPI Balanzac/Sablonceaux.

En entrant dans la classe de CM2, Sarah constate immédiatement que chaque élève porte fièrement une médaille, celle reçue suite à la participation au challenge Tom Besson en juin dernier, triathlon scolaire avec nage en mer. Une épreuve à laquelle il faut se préparer minutieusement lors des séances d’EPS en natation, en vélo et en course à pied. « Les élèves sont pris au sérieux ! » précise l’IEN de la circonscription. Le challenge est ambitieux « Ils peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli » précise Sarah.

L’école est génération 2024 depuis 2021, elle accorde une place importante à la culture olympique et s’inscrit dans une dynamique sportive forte. La municipalité est toujours présente pour accompagner l’école, notamment sur les activités du challenge mais aussi pour les séquences EPS de surf, kayak et … VOILE.   La programmation des activités physiques est adoptée en conseil des maîtres pour proposer aux élèves des enseignements complémentaires, évolutifs.  Les 30mn APQ au travers principalement des récréations actives assurent un minimum de pratique physique aux élèves les jours où ils n’ont pas d’EPS.

Durant la visite de l’école, Sarah découvre les nombreux travaux des élèves. Les CE2-CM1 travaillent justement sur un sport mystère…. A découvrir avant d’avoir la réponse à la fin de la semaine.

Il est 10h30 et c’est la récréation. Tous les élèves s’y retrouvent et quelques-uns, selon un planning qu’ils élaborent en autonomie, sont reconnaissables à leur chasuble Génération 2024 et au matériel (dont kit G24) qu’ils ont été récupérer pour mettre en place des défis récré usep . « Durant la semaine, on s’entraine et après on va inventer un défi qu’on enverra à l’USEP nationale ».  Deux parcours sont mis en place tandis que quelques autres élèves sautent à la corde. La directrice comme Sarah sont entrainées dans l’aventure. Puis c’est au tour de Sarah de leur proposer de découvrir des exercices qu’elle utilise systématiquement pour réveiller son corps, avoir conscience de soi, se concentrer, s’équilibrer.

La bâche du plaisir USEP est dans la cour et les élèves s’y rendent s’ils le souhaitent en fin de récréation pour y indiquer leur ressenti. Elle fera l’objet de débat en classe. Là c’est le temps de la photo avec Sarah qui, entre temps, est accaparée par les uns ou les autres pour des partages plus personnels.

Les élèves ont préparé des questions concernant les ressentis de Sarah lors de la navigation et des compétitions.

« Est-ce que tu prends du plaisir malgré la pression Sarah ? 0h oui, c’est essentiel. Est-ce que tu as peur ? Oui toujours, j’ai les jambes qui tremblent, les bras engourdis, la boule au ventre mais je sais maintenant que ce stress est positif. Ce n’est pas de la peur, c’est de l’envie, l’envie d’y arriver. Depuis que je l’ai compris, cela a changé ma façon de faire. Comment fait-on pour atteindre ce niveau ? Il faut du travail, du plaisir, de l’engagement, de la détermination. En fait c’est mon projet voilà tout. Vous aussi vous faites des activités, des entrainements pour aller au bout de votre projet de triathlon. Vous donnez du sens à ce que vous faites comme moi. Savoir pourquoi on fait les choses c’est très important. »Le rapport aux autres compétiteurs lors des JO, mais aussi entre coéquipières intéressent les enfants. Sarah leur explique que pour elle, il est très important de partager d’échanger et que c’est aussi cela qui permet d’apprendre.  Ce qu’elle aime aux JO « est que tous les sportifs du monde entier se retrouvent au même endroit pour partager leur passion du sport ». Elle fait partie de cette grande famille.

Sarah est aussi interpellée sur des questions plus techniques « comment tu diriges ton bateau ? ».  Elle a en face d’elles des élèves qui pratiquent des activités nautiques et qui vont bientôt participer à la transat Jacques Vabre avec le programme Virtual régatta : le départ approche, les conseils sont précieux.

Il y a encore de nombreux doigts levés, beaucoup de questions, mais il est temps de clore ce moment riche.

Quand Sarah quitte l’école, les élèves sont dans la cour ou avec les parents qui sont venus les chercher, les mains s’agitent en guise d’au revoir.  C’est un très beau moment qui fait du bien à Sarah qui est dans le partage et qui, malgré les contraintes du calendrier d’entrainements et de compétitions, malgré les contraintes familiales est venue ce matin à leur rencontre. MERCI Sarah !

Publié dans 5. Des rencontres entre athlètes et écoles 17, Connexion | Commentaires fermés sur 30mn d’APQ en complément de l’EPS à l’école de NANCRAS : visite de Sarah Steyaert