Cette
année, l’école Raymond Bouchet, labélisée génération 2024, a décidé d’explorer la relation entre l’art et le sport à
partir du mouvement.
Pour cela, 11 sportives et sportifs (basketteuses,
basketteurs, judokas, danseur, véliplanchiste, rugbyman…) sont venus à la
rencontre des enfants et ont répondu à leurs questions. 53 élèves ont ainsi découvert le parcours des
athlètes, ont discuté du rapport à l’art dans leur pratique sportive.
Puis ils ont partagé, cherché, expérimenté, choisi et modifié
leurs gestes, leurs mouvements pour réaliser chacun leur chronophotographie.
Athlète ou élève, ont été tour à tour acteur et spectateur des
créations de chacun.
Ensuite les élèves ont traduit leurs
gestes en création plastique à partir de gouache noire, sur du papier blanc.
Ils ont laissé aller et exprimer leur créativité, guidés par
l’artiste Delphine BAGOT.
Le 2 mai 2024, une exposition dans
la salle municipale de Tasdon, présentera le travail accompli. Une partie de
l’exposition sera visible à la piscine Lucien MAYLIN du 5 au 31 mai puis sur le
Village Olympique les 14 et 15 juin.
Publié dans2.3 PEAC, Connexion|Commentaires fermés sur SOP: « Trajectoires Mouvementées », projet Art et Sport à l’école Raymond Bouchet de la Rochelle
La Semaine Olympique et Paralympique 2024 a commencé de la meilleure des manières pour les élèves de Ce2-Cm1-Cm2 de Champagnac qui ont accueilli Florian Piron entraineur de l’équipe de l’Union Barbezieux de Jonzac (UBJ) et ancien joueur de l’équipe nationale de Belgique de rugby à XV et Jens Torfs joueur de l’UBJ, actuel capitaine de l’équipe nationale de Belgique de rugby à XV et qui, avec l’équipe de rugby à 7, a participé aux tournois de qualification pour les Jeux de Paris 2024. C’est dans ce contexte international que s’est déroulée une longue interview pour mieux connaitre les premiers pas dans le rugby, le quotidien d’un sportif de haut-niveau et les grands moments de leur carrière respective.
Ces deux écoles viennent juste de s’engager dans la labellisation “Génération 2024” grâce à un partenariat de qualité avec le club du Rugby Olympic Pointois dont Brahim Haddab est co-président.
C’est lui qui a fait jouer son réseau permettant aux élèves
et aux enseignantes de vivre un temps d’interview en visio avec deux joueurs du
Stade Rochelais.
Mia Moussac-Bouttier est capitaine de l’Equipe 1 qui évolue
en Elite 2 et Nathan Bollengier est un jeune Espoir qui a fait ses
premiers pas en Equipe de France moins de 20 ans.
« Bienvenue
Sarah ! Nous avons l’impression de vivre avec vous déjà depuis plus de
deux mois, depuis que nous savons que notre école a été choisie pour votre
venue, quelle chance ! »
Le mot d’accueil du directeur est confirmé par les élèves de GS qui interpelle Sarah
un peu plus tard « Ah on te connait, on t’a déjà vue à la vidéo ! ». Et oui l’école a préparé l’ensemble des
élèves car c’est une grande première que de recevoir une championne avec ce
palmarès.
Dans
cette école rurale, RPI concentré qui regroupe les communes de Bernay St
Martin, Courant, Migré et St Félix et accueille 133 élèves, l’EPS se pratique presque
tous les jours et les projets sportifs ponctuent régulièrement
l’année : rencontres USEP, stage voile, randonnées pédestres, sorties vélo,
projet RB…. « Des champions en formation ! ». Les
infrastructures (salle de motricité, cours de récréation aménagées, parc de
jeux, stade, piste de BMX, salle polyvalente) à proximité sont utilisées au
quotidien ou en fonction des projets. Dès que possible les déplacements s’effectuent
à pied et bientôt à vélo, des enseignements ont lieu en mouvement en extérieur
et les cours de récréation sont organisées pour favoriser la dépense physique.
Une animatrice périscolaire de la CDC Vals de Saintonge propose des activités
physiques lors de la pause méridienne. Une attention particulière est donnée à
la restauration, la mairie ayant fait le choix d’un retour à une cuisine faite
sur place avec un « chef cuisiner ». Il va à la rencontre des élèves
pour leur apporter des connaissances à propos des plats qu’il leur propose.
« Moi,
j’ai une nutritionniste qui m’accompagne, c’est important l’alimentation.
Actuellement je cherche à prendre du poids » précise Sarah.
L’environnement naturel riche et aisément exploitable étonne toute
la délégation qui accompagne la venue de Sarah. En effet, l’infrastructure
récente, spacieuse, avec du matériel moderne (tablettes tactiles, VPI…) offre
des conditions d’enseignement favorables dont profite l’équipe éducative. Le
soutien des collectivités pour le financement des projets et des activités EPS
spécifiques comme la natation, la voile ou le canoë, le transport pour se
rendre sur les installations sportives et/ou culturelle est essentiel :
« l’école
est très souvent la seule porte d’entrée à la culture » indiquent ensemble, le directeur de
l’école et Mme le Maire. La municipalité est une commune labellisée Terre de
jeux qui s’engage pleinement dans la promotion de l’activité physique dans un
territoire qui ne compte que très peu de clubs sportifs. A chaque vacance, des
stages sportifs sont organisés.
Labélisées
« Ecole en démarche de développement durable, niveau confirmé » et
Génération 24, l’école a pu sensibiliser et conduire des actions pédagogiques
liées à l’éducation au développement durable mais aussi l’éducation à la santé
et à la citoyenneté. Le partenariat avec
un club local de BMX Saint-Jean-d’Angély (nouveau sport aux jeux
Olympiques de Tokyo en 2021) s’inscrit tout naturellement dans cette démarche
afin de favoriser la mobilité active. Les objectifs sont de mener des actions
autour du savoir rouler au cycle 2 et 3, de rencontrer Anne Rougié, entraineuse
au club et ancienne sportive de haut niveau 7 fois championne de France et 3
fois championne d’Europe et enfin participer à un évènement du club.
Dans
ce contexte, la venue de Sarah est TRES attendue et est l’occasion pour les
élèves et toute l’école de partager les travaux réalisés, d’en savoir un peu
plus sur la vie d’un sportif de haut niveau, sur les JO et JP. Tous les élèves
de la maternelle au CM2 découvrent depuis l’année dernière l‘univers des JO et
JP. lls ont déjà réalisé des productions diverses comme ces anneaux olympiques
qui sont confectionnés à partir des mains de chaque enfant de l’école et que ne
manque pas de remarquer Sarah.
L’affiche
officielle des JOP 2024 vient juste d’être dévoilée, elle est déjà affichée
dans les couloirs de l’école « Mais où est Sarah sur cette affiche ? » s’amuse le directeur. C’est le moment de
l’attente pour Sarah, après avoir enchainé les compétitions, le championnat
d’Europe très prometteur et le championnat du monde décevant, Sarah et Charline
(sa co-équipière) attendent de savoir si elles seront ou non sélectionnées…. Mais
ici tout le monde y croit ! « Dans le département,
nous savons ce que nous allons faire lors des JO : nous allons vous
supporter ! » précise avec
enthousiasme Mme CARRE (DAASEN17). La
municipalité retransmettra dans la salle communale, durant l’été les épreuves
et espère bien que Sarah sera en lice.
Quant
aux élèves, deux classes ont été sélectionnées pour se rendre à une épreuve de
para-athlétisme aux jeux paralympiques le 4 septembre 2024. Les enfants rencontreront bientôt une jeune
Bernaisienne qui va participer au relais de la flamme olympique.
Le
moment de partage de la Flash mob est arrivé. Il fédère toute l’école. De la
toute petite section au CM2, les enfants suivent quatre élèves du CE2 au CM2 qui
les guident. Sarah entre dans la
danse !
Quand
elle rencontre ensuite la classe des MS/GS dans la salle de motricité. Elle
demande aux élèves s’ils font du sport. Une des réponses, interpelle la
championne « Non, je fais de la danse ! ». « La danse, ce
n’est pas du sport ? » interroge
Sarah. Cette discussion sera un excellent sujet de réflexion en classe pour
déterminer avec les élèves ce qui relève de la sédentarité, de l’activité
physique, du sport. Ils expliquent ce qu’ils sont en train de faire « On a un parcours
et on doit monter dessus, on fait de l’équilibre », comme Sarah sur son bateau.
Sarah
comme à son habitude porte une attention particulière à chacun des enfants et
est interpellée, parfois accaparée.
Les
plus grands ont bien compris qu’elle était là pour eux. Ils partagent avec elle
des exercices d’échauffement qu’ils effectueront avant leur séquence de voile
programmée au printemps. Ils y ont déjà réfléchi. D’abord il faut coopérer, avoir confiance en
soi et en l’autre. « Expliquez-moi, je vais peut-être utiliser vos
exercices ! Après je vous partagerai les miens ». Aussi ils montrent à Sarah ce qu’ils ont
imaginé. Sarah passe parmi eux pour les conseiller, corriger des postures :
« Il
faut que tu arrives à ce qu’il ait moins peur », « votre exercice est du relâchement mental, il faut être
solide pour que votre partenaire ait confiance », « pour cet exercice à deux, il faut trouver
le point d’équilibre, il ne faut plus que ça bouge, ne tirez pas sur les bras,
n’appuyez pas sur les mains du partenaire, essayer tout seul avant si
nécessaire, fixer votre regard sur un point », « sentez que vous
respirez par le ventre, que vous êtes calmes, détendus, puis fermez les yeux,
sentez ce qui se passe dans le pied, la jambe d’appui, faites-vous
confiance ». Elle félicite une élève « Tu t’es bien
récupérée, tu as respiré, cela t’a permis de retrouver ton équilibre, c‘est
excellent ! ». Quel
silence, quel moment de concentration, pointent alors les adultes présents.
Le temps des questions, minutieusement préparé est
venue et tous sont suspendus aux dires de Sarah.
Les
questions portent sur le parcours de Sarah, sur des aspects techniques et
sécuritaires au regard du pilotage de son bateau et également sur les émotions
ressenties « Ce que je ressens à bord …. La glisse ! Ce bateau est très
chouette, la sensation quand on est au ras de l’eau est extra, c’est du
plaisir… tu vois un peu comme en vélo quand on ressent la vitesse. J’ai du
plaisir à diriger mon bateau, sentir que j’arrive à aller là où je veux. ».
« Et ta
plus grande peur sur ton bateau ? ».
Sarah se concentre, cherche « Difficile à dire… quand le bateau va vraiment très vite,
je peux parfois avoir peur que Charline me pousse en naviguant et que mon pied
reste coincé dans le footstraps, et moi avec alors que le bateau se retourne », « mais je tombe presque tous les
jours et comme dit mon entraineur « Si tu ne te retournes pas 6 fois dans la journée, alors
tu n’as pas appris, c’est comme les
erreurs en classe, elles permettent d’apprendre ». « Mon bateau est
dangereux, mon sport est stressant comme le ski, il y a des risques de
blessures ».
« Pour devenir
champion, il faut pratiquer tous les jours, naviguer plusieurs fois par semaine
et s’entrainer physiquement en plus de la navigation, se préparer mentalement. Si
je m’arrête plus de 10 jours, alors je perds mes automatismes en navigation et
surtout mon équilibre ! En pratiquant la navigation devient moins dure,
c’est comme pour la lecture ou l’écriture ».
Une petite leçon de vocabulaire s’engage alors à partir d’une question d’un
élève : « sur un bateau, on ne dit pas une chambre mais une cabine,
on ne dit pas un lit mais une banquette, on parle d’habitacle…. Ah ces marins,
ils ont de nouveaux mots ! Quant aux voiles, selon les bateaux, on
parle de la grand-voile, du foc, du spi, ou des génois, de la trinquette… , on
parle aussi d’une dérive, d’une quille
sur les plus gros bateaux… et bien d’autres choses que vous découvrirez lors de
votre séquence de voile ».
Interrogée
sur les JO, Sarah évoque le splendide coucher de soleil de Rio. Elle leur
raconte aussi son souvenir de l’arrivée de la flamme dans le stade, par un
athlète à vélo dans les airs. La magie opère.
La
matinée se clôture avec les enfants par des remerciements chaleureux à Sarah.
C’est l’occasion pour Mme CARRE de souligner la qualité de ce temps partagé,
riche d’expériences, sincère, authentique. « C’est également une vraie chance de vous
avoir dans notre département, la chance que l’éducation nationale dans ce
département ait une sportive d’excellence, une professionnelle professeure des
écoles investie qui s’est rendue dans 8 écoles lors de cette année pourtant
très chargée, pour promouvoir l’activité physique, les 30mn d’APQ mais aussi
l’EPS ».
Quant
à l’école et tous ses acteurs, ils ne sont pas oubliés « Merci M. le
Directeur de nous faire aimer votre école ! ». Les parents
d’élèves sont bien d’accord « Dans cette école, tous les acteurs s’investissent,
l’équipe pédagogique est formidable et est la clé de la réussite ! ». L’inspectrice
de la circonscription, Mme Dupinay a eu, durant la visite, l’occasion de donner
une des raisons de cette réussite : « dans cette école ayant un double labels,
étant engagée dans le programme PHARE depuis la phase expérimentale, ayant le
projet de création d’un pôle d’accueil pour les enfants de toute petite
section, se lançant dans les classes flexibles et l’école du dehors…il n’y a
pas d’empilage de dispositifs mais une articulation qui donne toute la
cohérence à ce qui est mis en place ».
Nul
doute que la venue de Sarah soit une plus-value dans le parcours sportif et
citoyen des élèves !
Les JOP Paris 2024 seront les premiers jeux où la parité sera respectée au niveau des athlètes. Pour autant, les catégories perdurent, les disciplines sont parfois uniquement masculines ou féminines… le chemin est encore long.
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Le Rallye Maths: en route vers Paris 2024 proposé par les conseillères pédagogiques de la circonscription de Rochefort Jamila et Cynthia, propose aux élèves de la PS au CM2, pour cette période, de se mettre en route vers Paris 2024. N’hésitez pas à relever les défis avec vos élèves !