Vendredi 27 janvier

Ce dernier jour n’était pas uniquement consacré au voyage du retour.

Dès 9 h, nous sommes partis en car en direction du plateau de Payolle pour une randonnée en raquettes, accompagnés de trois guides et divisés en autant de groupes. Ce fut l’occasion de dire au revoir à ce territoire en marchant dans ces magnifiques étendues enneigées.

De retour au centre, à la fin du déjeuner, nous avons remercié nos hôtes en leur chantant « Se canto », un célèbre chant occitan.

Partis d’Artigues peu avant 14 h 30, nous sommes arrivés à Châtelaillon à 21 h 40 où nos familles nous ont accueillis.

Rien de tel que ce week-end pour nous reposer et prendre le temps de vous raconter ces huit jours.

Jeudi 26 janvier

Un beau soleil brillait encore aujourd’hui à Artigues qui est situé à 1 200 m d’altitude. La randonnée s’est naturellement faite en raquettes pour le groupe 1 ; celle-ci fut unanimement appréciée car la lumière sublimait les paysages enneigés rencontrés, cascade, rivière notamment.

Le groupe 2 s’est rendu à la station hydroélectrique de Baudéan pour une visite toujours très instructive et qui permet de donner du sens à la notion de développement durable. Nous sommes toujours ravis de retrouver notre guide M. CASANOVA surnommé « CASA » qui sait rendre ce moment vivant et passionnant.

Le groupe 3, lui, a voyagé dans l’espace intersidéral avec Laurent COURIER et le logiciel « Space Engine » (qui nécessite 120 Go de mémoire), développé par la NASA . La face cachée de la lune, les anneaux de Saturne, Mars et son mont Olympe ont été quelques unes des destinations choisies par les enfants.

L’après-midi, tout le monde est allé visiter le château de Gaston Fébus, Comte de Foix, terminé à la fin du XIVème siècle : le château de Mauvezin. Cette visite s’est déroulée en deux groupes, chacun accompagné d’une guide très à l’écoute des enfants.

Rentrés peu avant 18 h, les enfants se sont douchés et ont rangé leurs affaires, ne laissant que ce qui sera nécessaire pour demain, notamment la combinaison de ski pour la randonnée en raquettes sur le plateau de Payolle.

Ce soir, nous avons fêté l’anniversaire de Baptiste.

Le séjour n’est pas tout à fait terminé, mais nous pouvons déjà, en croisant les doigts avant le dernier jour, nous réjouir de n’avoir pas eu à déplorer d’enfant trop malade ou blessé au ski. De petits maux de ventre ou de tête assez rapidement réglés, des chutes sans trop de gravité… la cuvée 2023 aura été très bonne du côté sanitaire. Au niveau des activités et de l’organisation du centre, nous sommes très satisfaits. Enfin, les conditions météorologiques ont été exceptionnelles, avec de la neige tombée en abondance avant notre arrivée et un soleil très présent. Tout cela explique la joie et la bonne humeur des enfants tout au long du séjour.

Nous tenons à remercier chaleureusement nos accompagnateurs bénévoles (dans l’ordre alphabétique) Joëlle BLONDEL Colette BULOT, Pascale DAREAU, Solène DELÊTRE, Sébastien DURENQUE, et Alain FAVAUD qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour que tout se passe bien pour les enfants, en étant au plus près d’eux du matin au soir et souvent même la nuit lorsque l’un d’entre eux se réveillait. Une mention spéciale à « nos » deux médecins sans qui ce séjour n’aurait pas été le même ! On ne peut mesurer ce que représente le fait d’emmener un groupe de 68 enfants et d’en avoir la pleine responsabilité durant 8 jours qu’en le vivant. Donc, un grand, grand, grand merci !!!

Céline DELAVEAU, Sylvie LACROIX, Denis HEBERT

Mercredi 25 janvier

Ce fut encore une magnifique journée ! Aujourd’hui, le groupe 1 a skié le matin et l’après-midi, le groupe 2 seulement l’après-midi et le groupe 3 uniquement le matin. A partir de 18 h s’est déroulée la cérémonie des étoiles et autres récompenses, organisée par les moniteurs de l’ESF de La Mongie qui sont venus au centre du Camparo.

Après sa veillée d’observation des étoiles au télescope hier soir (le ciel était dégagé), le groupe 2 a voyagé dans l’espace avec Laurent COURIER. Le groupe 3, lui, a connu sa première séance d’astronomie avec Véronique en revenant sur les connaissances fondamentales relatives au système solaire et sa veillée autour du planétarium de Laurent qui a mis en rapport les constellations observables dans un ciel étoilé et les légendes de la mythologie grecque.

Les enfants reçoivent tous les jours le courrier adressé par leurs familles et espèrent que vous avez reçu les leurs ou les recevrez avant leur retour, vendredi.

Mardi 24 janvier

Cette journée s’est ouverte sous les meilleurs auspices. Un soleil magnifique brillait déjà ce matin et nous a accompagnés durant toute la journée.

Les enfants ont connu leur troisième ou quatrième séance de ski et les sensations ont été très bonnes ; les débutants prennent maintenant le télé-ski et maîtrisent les bases de ce sport de glisse. C’est de bon augure avant la séance de demain qui s’achèvera par les tests finaux. Demain soir, il est prévu que les moniteurs de ski viennent au centre pour remettre aux enfants leurs insignes qui leur seront offerts par la coopérative scolaire.

Les groupes 1 (deuxième séance) et 2 (première séance) ont fait de l’astronomie avec Laurent COURIER et le groupe 3 a réalisé de magnifiques igloos avec Martine en remplacement de la grande course d’orientation qui ne peut pas s’effectuer car le domaine n’est pas suffisamment sécurisé (épaisseur de neige importante par endroits ou verglas). De même, au regard des températures qui sont relevées, le lancement de fusées à eau et à air comprimé est impossible car dangereux, mais nous ne nous plaignons pas car la neige est présente et abondante. Cet atelier a donc été remplacé par un voyage dans l’espace dont l’itinéraire est déterminé par les enfants à partir d’un logiciel développé par la NASA (2ème séance d’astronomie).

JONCHERY IGLOO SA – Méfiez-vous des contrefaçons ! Exigez la qualité et l’authenticité d’un igloo châtelaillonnais ! –

Lundi 23 janvier

Aujourd’hui, les groupes 1 et 3 sont allés visiter la station hydroélectrique de Baudéan, dans le prolongement du travail fait en classe sur les énergies renouvelables. Ils ont également pu se promener un peu dans le village de Campan, découvrir la tradition des mounaques, ainsi que le remarquable monument aux morts de la commune et sa superbe halle de marché du XVIème siècle.

Les groupes 2 (le matin) et 3 (l’après-midi) ont skié sous la neige pour une 3ème séance qui les a fait progresser selon leurs moniteurs.

L’après-midi, le groupe 1 a connu sa première séance d’astronomie avec Laurent COURIER de Cap astro. Ce fut l’occasion d’approfondir leurs connaissances sur le système solaire et de toucher d’authentiques fragments de météorites retrouvés dans le monde entier. Le groupe 2, lui, s’est essayé à la construction d’igloos en remplacement de la course d’orientation qui n’a pu avoir lieu pour des raisons de sécurité (secteur gelé et extrêmement glissant).

En fin d’après-midi, les enfants ont pu acheter leurs souvenirs et cadeaux aux commerçants qui se sont déplacés au centre du Camparo.

Ce soir, la couverture nuageuse n’a pas permis au groupe 1 d’observer les étoiles et planètes au télescope, mais grâce au planétarium de Laurent COURIER, les enfants ont pu observer et mettre en évidence les constellations.

Dimanche 22 janvier

Aujourd’hui, les activités physiques de plein air étaient encore à l’honneur : ski, initiation à la la course d’orientation, construction d’igloo. Et pour finir la journée, pour certains groupes : luge, batailles de boules de neige et construction de bonhommes de neige.

Les petits déjeuners commencent à 7 h 45, mais certains groupes peuvent manger à 8 h, tout dépend de l’heure de début des activités. C’est la même chose pour le déjeuner qui peut débuter à 12 h 30 ou 13 h selon l’emploi du temps. Ce soir, le dîner était programmé à 19 h 15, avant la venue de notre conteuse Sophie, pour les légendes des Hautes Pyrénées.

A partir de demain, d’autres activités vont petit à petit s’installer…

Samedi 21 janvier

Cette première nuit au centre du Camparo (-17°C dehors tout de même) a été bénéfique et réparatrice. Heureusement, car une journée sportive nous attendait. Lever à 7 h 30 pour un petit déjeuner à 7 h 45. Aucun malade n’était à déplorer. Les deux premiers groupes ont ensuite pris le car pour leur première séance de ski alpin pendant que le troisième groupe partait en randonnée découverte en raquettes sous un soleil radieux.

L’après-midi, ski alpin pour un groupe, randonnée découverte et initiation à la course d’orientation pour les deux autres.

Cette journée a fait beaucoup de bien aux enfants. Certains ont pris conscience de la portée des sages paroles qu’ils pouvaient parfois entendre… « Ah ! Je comprends mieux pourquoi vous nous avez dit qu’il fallait bien dormir ! »

L’un des groupes a eu le temps de terminer la journée par l’édification de bonhommes de neige et par une incontournable bataille de boules de neige. Le timing de la journée était assez serré, mais tout s’est bien déroulé.

Les enfants ont pu, après les douches, aller en salle de jeu ou rester dans leur chambre ; la veillée s’est déroulée après le repas, au calme dans les chambres. Les lumières se sont éteintes à 21 h et tout le monde dort maintenant depuis bien longtemps. Lilian se souviendra sans doute de son 10ème anniversaire.

Cette première partie du séjour est plutôt sportive, nous entrerons ensuite dans des activités scientifiques, patrimonales et historiques.

Le centre du Camparo est très fonctionnel, l’équipe est soucieuse du bien-être du groupe et les repas sont très bons.

Vendredi 20 janvier

En raison, aujourd’hui, de la fermeture de la route d’Artigues entre 14 h 30 et 16 h 30, les chauffeurs nous avaient conseillé de décaler le départ à 10 h, ce que nous avons fait.

C’est sous un splendide soleil que s’est déroulé notre trajet.

Nous avons pique-niqué après Bordeaux dans la bonne humeur et, après deux nouvelles heures de route, nous avons fait une nouvelle halte pour permettre aux enfants de se défouler, avant de commencer l’ascension.

Nous sommes finalement arrivés à 17 h 30 et nous nous sommes installés dans nos chambres avant de prendre notre douche. Certains ont attendu l’heure du dîner au calme, d’autres ont découvert la salle d’activité.

Le repas était excellent, nous avons mangé des lasagnes avec une salade et fini par un gâteau-maison aux pommes. La courte veillée s’est à nouveau passée entre les chambres et la salle d’activité pour une extinction des feux à 21 h. Le sommeil sera peut-être un peu difficile à trouver en ce premier soir tant les attentes sont grandes pour demain, mais les couloirs sont calmes.

Nos aïeux, les Poilus de la guerre 14-18

Les élèves de CM2, avec l’aide de leurs familles, ont cherché des informations sur leurs arrières-arrières-grands-pères qui ont combattu durant la Grande-Guerre afin qu’ils ne soient pas oubliés.

Leurs textes, proposés ici, seront lus lors de la cérémonie de commémoration du 11 novembre, près du monument aux morts.

Gaston DRAPEAU par Alban CHUBURU

Gaston DRAPEAU était mon arrière-arrière-grand-père ; il est né en 1891 à Dompierre-sur-mer et il est mort en 1964. Pendant la guerre, il était Maréchal des Logis Chef au 5ème régiment de Cuirassiers, appelé communément 5ème cuir (régiment de grosse cavalerie).

Il a été blessé sur la Somme et a reçu la Croix de guerre avec Palme.

Gaston s’est marié à Claire Bergeron, il a eu deux filles, France et Suzanne (mon arrière-grand-mère). Il dirigeait une entreprise de transports.

Gaston DRAPEAU

Miklos GORNJEC par Lisa BLANDIN

Mon arrière-arrière-grand-père maternel Miklos GORNJEC est né le 6 octobre 1881 en Autriche-Hongrie à Hosszufalù. Quand François-Ferdinand l’héritier de l’empereur d’Autriche-Hongrie et sa femme se firent assassinés, Miklos refusa de combattre aux côtés des Habsbourgs sous la tutelle des Allemands. Il décida de s’installer aux Etats-Unis. Rozalia, sa femme, devait le rejoindre plus tard avec leurs enfants Istvàn et Mariska, elle attendait un troisième enfant et ne pouvait pas le suivre ; les papiers nécessaires pour aller aux Etats-Unis étaient compliqués à récupérer.

Deux ans plus tard, en 1919, quand Rozalia voulut le rejoindre, accompagnée des enfants, elle apprit qu’il avait succombé à la grippe espagnole qui avait touché le quartier où il habitait. A 20 ans, sa fille Marishka, ne croyant pas à la mort de son père, décida de le rejoindre aux Etats-Unis. Elle fit escale en France et rencontra le père de ma grand-mère.

Miklos GORNJEC

Alcide VILAIN par Lisa BLANDIN

Alcide Emile Vilain est né le 1 février 1893 à Paris. C’était mon arrière-arrière-grand-père paternel. Abandonné dès son plus jeune âge, avec sa sœur, ils vont dans un orphelinat qui les envoie dans une famille où on les fait travailler, c’est comme ça qu’il deviendra plus tard boucher. Il part à la guerre en 1914, dés le début, il a 22 ans, il survivra jusqu’à la fin. Il voit beaucoup de jeunes soldats mourir et raconte qu’on leur faisait boire de l’alcool dans les tranchées avant de partir à l’assaut. En rentrant, il est dégoûté de la guerre et refuse de porter la médaille militaire qu’il a reçue. Il ne s’en est jamais remis.

Il mourut le 10 juin 1968 à Créteil. Il a eu une fille qui s’appelait Lucienne et qui est donc la mère de mon grand-père maternel.

Alcide VILAIN

EMILE EDMOND SANZEY par Louisa BAGUE

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Emile Edmond Sanzey. Il est né le 3 mai 1896 à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, dans une région proche de l’Allemagne où le patriotisme était très fort à la suite de l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par les allemands en 1871. Il travaillait dans l’entreprise familiale de marbrerie.

Le 27 août 1914, il s’est engagé à 18 ans comme combattant volontaire dans la guerre, soit 2 ans avant l’âge minimum pour être appelé. Il a combattu au sein du 9ème régiment de Dragons, une unité de cavalerie de l’armée française depuis la Révolution : son cheval s’appelait « Étoupie ». La guerre de mouvement se transformant ensuite en guerre de position, il a combattu dans les tranchées et a notamment participé à la bataille de Verdun.

Sa mère est décédée en 1918 de la grande épidémie de grippe espagnole qui a fait beaucoup de morts sur une population déjà fragilisée par la guerre.

Après la guerre il a repris son travail dans la marbrerie à Pont-à-Mousson. Il s’est marié en 1921 avec Yvonne et a eu une petite fille, Ginette, mon arrière-grand-mère, née en 1922.

Mon arrière-arrière-grand-père a ensuite souffert de problèmes pulmonaires à cause des gaz utilisés par les allemands comme arme chimique pendant la guerre.

Il s’est éteint à 78 ans, en 1975.

Mon arrière-arrière-grand-mère a aussi joué un rôle dans la guerre puisqu’elle a soigné des soldats à l’hôpital militaire de Toul où elle avait proposé son aide.

Emile SANZEY

Alexandre SEVOZ par Kim BARGET

C’est mon grand-père Papi Paul qui m’a raconté l’histoire de mon arrière-arrière-grand-père, Alexandre SEVOZ. Alexandre a épousé Marguerite DONY. Ils ont eu cinq enfants. C’était un artisan commerçant indépendant, un boyaudier. Il possédait son atelier à l’abattoir de Besançon.

L’ordre de mobilisation générale est affiché le 2 Août 1914. Très rapidement, il est convoqué, mais il est persuadé que la guerre sera finie trois ou quatre mois.

Alexandre se retrouve dans les tranchées des Vosges, du côté de Saint-Dié. La vie au quotidien et les combats se déroulent dans d’épouvantables conditions. Les hivers sont terribles, de moins 15 à moins 25°C. Les hommes souffrent d’engelures, de brûlures par le froid et de maladies pulmonaires, avec bien sûr les combats incessants.

Pour résister au froid, surtout la nuit, avec des frères d’armes, ils se construisent une sorte de casemate entourée et couverte de fumier de cheval qui en fermentant dégage de la chaleur… et les odeurs que l’on imagine….

Le 25 décembre 1915, c’est la nuit de Noël… Tout est étrangement calme. Aucun tir ce soir-là ! Un étrange silence règne il fait très froid et chacun parle à voix basse. A minuit un soldat allemand, d’une belle voix de ténor, entame un chant de Noël en allemand. On n’entend que lui !

Alexandre SEVOZ qui parle allemand couramment reprend le deuxième couplet et assure la deuxième voix. A la fin du chant, après quelques secondes d’un silence écrasant, c’est un triomphe, les hommes pleurent, applaudissent… dans les deux camps !

Côté français un soldat d’une forte voix annonce « nous avons du café » et Alexandre SEVOZ traduit. Un allemand répond « nous avons des cigares » ! Alexandre SEVOZ traduit.

« Si personne ne tire, on fait l’échange !

– oui, d’accord ! »

– Ya !»

Les hommes sortent de leurs trous. L’échange s’opère dans un silence total et très impressionnant. Puis, chacun retourne dans ses positions.

La nuit de Noël 1915 se terminera sans tir et sans bombardement.

Il n’y eut aucune sanction ni d’un côté, ni de l’autre.

Retiré à l’arrière sur Saint Dié, Alexandre SEVOZ, permissionnaire au repos, reçut la visite de son épouse. Mon arrière-grand-père, prénommé Alexandre lui aussi, fut conçu et naîtra en janvier 1917. Il devint le 6e enfant de la famille et permettra à son père d’être affecté à l’arrière, hors zones de combat. Celui-ci reprendra pleinement son activité professionnelle en 1918.

Malheureusement, il mourut en 1921 à 47 ans, d’une maladie contractée dans les tranchées et liée à l’immonde mode de vie qui leur fut imposée. A l’époque, les médecins ont parlé d’un arrêt cardiaque.

Alexandre SEVOZ

Moise POPINOT par Maxime DOUCET

Mon arrière-arrière-grand-père Moïse POPINOT est né le 11 Janvier 1892 à Tonnay-Charente et mort le 4 Juin 1986 à Saintes,

Il a passé sa jeunesse à Tonnay-Charente avant d’occuper un emploi dans un bureau jusqu’à sa mobilisation en Août 1914.

Il fut envoyé tout d ‘abord dans la Somme, avant que son bataillon ne batte en retraite en Belgique.

Il a connu la guerre de tranchées sans avoir été blessé, a correspondu avec ses parents et sa fiancée depuis l’Est de la France.

En 1917, il est parti avec d’autres Poilus français en Italie pour porter assistance à l’armée italienne en guerre contre l’armée austro-allemande.

Au retour de la guerre, il s’est marié, et a eu 2 enfants, Robert, puis Jacques, mon arrière-grand-père.

Avant la Grande Guerre, il s’était orienté vers le métier manuel de ferronnier, et s’était engagé auprès des compagnons du devoir pour un tour de France. Après la guerre, il a travaillé dans les ateliers de la SNCF, a enseigné dans un collège technique, avant de se consacrer pendant sa retraite à la peinture. Il a réalisé de nombreux tableaux,

Il a obtenu la distinction de Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques.

Moïse POPINOT

Marcel RATAUD et Gabriel BRILLOUET

par Tiana DELAROCHE

Je vais vous présenter mes deux arrières-arrières-grands-pères qui ont fait la guerre 14-18.

Le premier, Marcel RATAUD, est né en 1885. Il a été marié à Jeanne CHALUMEAU, née le 8 février 1897, ils ont eu 5 enfants. Marcel n’a pas eu de blessure pendant la guerre. Il a travaillé comme conducteur de locomotive à vapeur pendant 18 années. Il est décédé d’un A.V.C. fin 1936.

Mon deuxième arrière-arrière-grand-père, Gabriel BRILLOUET, est né en 1890 et mort en 1938. Il s’est marié à Yvonne GUEDABRET, née en 1894 et morte en 1959. Ils ont eu 4 enfants. Gabriel a travaillé comme maître de chai.

Il est décédé en chariot, tiré par un cheval.

Pendant la guerre 14-18, au front, Marcel et Gabriel ont souffert du froid, de la pluie, de la famine, mais il avaient toujours le moral, malgré les morts. Ils écrivaient souvent à leurs familles avec des petits mots affectueux.

Marcel RATAUD
Gabriel BRILLOUET

Noël Jean Baptiste MOREAU par Louna DREUX

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Noël Jean Baptiste MOREAU ; il est né en 1892 et est décédé en 1980 à l’âge de 88 ans.

Il a épousé Marie-Louise avec qui il a eu neuf enfants (5 filles et 4 garçons) dont mon arrière-grand-mère, Nicole moreau.

Issu d’une famille très modeste, il a dû travailler très dur pour être boursier afin d’aller au lycée d’abord, puis à Santé Naval.

Une fois le baccalauréat passé, il put commencer ses études de médecine et devenir externe des hôpitaux. Puis, vint la guerre de 1914-1918. Le hasard des affectations a fait de lui un médecin de bataillon au 8ième tirailleurs tunisiens. Au début de 1916, son bataillon fut affecté au Maroc alors que lui, resta au front. Puis, au cours d’une attaque montée par le Général Pétain sur le chemin des dames, il fut blessé le 24 octobre 1917 lors de l’attaque du fort de Malmaison, pratiquement au même endroit où son frère était mort la veille. Ayant des éclats d’obus dans la colonne vertébrale, il fut hospitalisé après avoir subi une grave intervention chirurgicale. Il était paralysé des deux jambes et les médecins pensaient qu’il n’allait plus remarcher.

Mais il a fini par guérir et a été réformé pour incapacité à 60%. Il a été décoré de la légion d’honneur et de la croix de guerre.

Noël MOREAU

Eugène BRIDONNEAU par Maxime VINET

Mon arrière-arrière-grand-père est né le 19 septembre 1883, il s’appelait Eugène, Alphonse, Sylvain Bridonneau.

Eugène est né à la Jaudonnière, en Vendée. Il était minotier.

Il avait une grande famille, sa femme s’appelait Berthe Journault et ses enfants s’appelaient Simone et Blanche.

Ils avaient une très belle vie, mais un jour la guerre éclata, tous les hommes furent appelés à combattre pour la France, Eugène en fit partie.

Quand sa femme apprit cette terrible nouvelle, elle était désespérée pour son mari, mais elle savait qu’il n’avait pas le choix.

Au service militaire, Eugène fit partie de l’unité du 89e régiment d’infanterie, avec le grade de soldat de 2e classe et appartenait à la classe 1903, il portait le matricule au recrutement numéro 1070.

Dans des lettres, il explique que les batailles sont terribles et qu’il y avait beaucoup de blessés ou même de morts.

Le restes du temps, il jouait aux cartes, chantait des chansons ou gravait des douilles d’obus.

Dans les tranchées, il y avait beaucoup de petits problèmes, notamment les poux. Pour les faire disparaître, les soldats utilisaient de l’eau de Cologne.

Malheureusement, Eugène est mort pour la France le 14 juillet 1915 à la bataille de Verdun, en Argonne.

Son corps a été enterré au cimetière de Douaumont, à Verdun, un très grand cimetière militaire où sont enterrés des milliers de soldats de la guerre 14-18.

Eugène BRIDONNEAU

Léance COUREAU par Pauline COUREAU

Léance Coureau est mon arrière-arrière-grand-père qui a fait la guerre 14-18 ( à 23 ans ).

Il est est né le 4 juin 1891 à Arvert, près de la Tremblade, il y était cultivateur.

Léance a été blessé deux fois pendant la guerre : le 28 avril 1916 par un éclat d’obus au combat d’Esnes et le 12 mai 1916 par un tir exécuté sous un violent bombardement.

Il a été définitivement réformé le 14 octobre 1925 .

Léance COUREAU est décédé d’une maladie, en 1930.

Alphonse MARTIN par Sasha AIRAULT BURLIER

Alphonse Martin est né le 4 juillet 1883, il était le grand-père de ma mamie.

A 25 ans, en 1909, Alphonse se maria avec Mélanie Boucherit.

Avant d’aller à la guerre, à 31 ans, il travaillait dans les champs de la commune des Essards (près de Saintes) et était propriétaire de plusieurs terres. Il était aussi père de famille et plus précisément père de 2 petites filles.

Pendant la guerre, il a été gazé et a été très malade. Alphonse a fini la guerre en vie et avec la victoire malgré sa maladie. Il a eu 7 autres enfants.

En 1941, pendant la 2ème guerre mondiale, ma mamie est née.

Pendant toute sa jeunesse, jusqu’à ses 14 ans, elle a connu son grand-père qui avait encore par moment des crises d’ asthme plus ou moins importantes.

Alphonse Martin mourut en 1955 à l’âge de 72 ans.

Alphonse MARTIN

Joseph-Denis LOUVIEAUX par Agathe JAUNET

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Joseph-Denis LOUVIEAUX. Il est né en 1877 et il est mort en 1924). Quand la guerre a éclaté, il était marbrier à La Bassée, près de Lille, dans le département du Nord, et marié à Julienne MARQUETTE (1887-1948). Ils avaient alors un enfant, une petite fille de 1 an (Marguerite). Mon arrière-arrière-grand-mère était enceinte de leur 2ème enfant.

Quand Joseph-Denis a dû partir faire la guerre, il avait 31 ans et sa femme avait 21 ans. Ils vont passer 4 ans sans se voir, avec peu de nouvelles l’un de l’autre.

Au début de la guerre, La Bassée a été bombardée, comme beaucoup de villes du Nord-Pas-de-Calais. Pour survivre, les gens se cachaient dans leur cave. Julienne avait aménagé la sienne pour y vivre tout le temps, avec sa petite fille et sa mère. Elle y accoucha d’ailleurs, sans aide médicale et pendant les bombardements ; une petite Marie-Louise vint donc au monde en 1914, sans connaître son papa.

L’une de mes tantes a écrit un livre sur leur histoire qui s’appelle « L’absence » car ça raconte la longue attente de mon arrière-arrière-grand-mère pendant cette période de séparation.

Voici des passages du livre qui parlent de cette terrible période (les prénoms ont été changés. Madeleine, c’est en fait Marguerite) :

P8 : « Les armées françaises et allemandes s’affrontent. Les bombes allemandes se mettent à pleuvoir, surtout la nuit. Il a fallu aménager un abri à la cave, descendre le berceau de Madeleine, des matelas, du linge, quelques provisions. Et puis tout éteindre quand la nuit tombe, occulter les fenêtres pour ne donner aucun signal lumineux aux avions allemands qui survolent la région. »

Il y a aussi des difficultés à s’alimenter pour les civils, ils sont rationnés, et cela est une grande source de stress.

P33 : « On se nourrit toujours grâce au comité d’alimentation américain, mais les rations ont fortement diminué. Et les denrées de première nécessité sont hors de prix. »

En ville, il n’y avait plus que principalement des femmes. Certaines, comme mon arrière-arrière-grand-mère, soignaient les blessés de guerre ou s’occupaient d’eux en allant prier avec eux, en leur faisant la lecture… pour leur apporter un peu de soutien. L’église de La Bassée avait été transformée en lieu de soins, tenu par les religieuses.

D’autres femmes étaient obligées de cultiver la betterave, pour nourrir les chevaux des allemands.

Heureusement, un jour la guerre prit fin, et Joseph-Denis revient chez lui, auprès des siens. Mais il a changé, un passage du livre parle de leurs retrouvailles :

P44 : « Comme il a changé . Il a maigri, il a du blanc dans ses cheveux, des rides labourent son front, ses joues plus creuses qu’avant. »

Et les 2 petites filles ne connaissent pas leur père :

P47 : «  Pour les filles et leur père c’est le temps de faire connaissance. »

Julienne questionne beaucoup son mari sur ses conditions de détention, car quand il écrivait, elle trouvait qu’il ne racontait pas grand-chose sur la guerre, et elle s’en étonnait.

Il lui dit alors qu’il ne pouvait pas écrire ce qu’il voulait, tout était lu et contrôlé avant l’envoi.

Il risquait des privations de nourriture, d’être attaché… s’il racontait la réalité.

Il lui raconte alors de vive voix sa période où il fut prisonnier.

A la fin de la guerre, Joseph-Denis reprendra son métier de marbrier, commencera par reconstruire sa marbrerie, et réalisera le monument aux morts de la ville en 1921.

Ils ont ensuite eu 3 autres enfants : Yvonne (née en 1919), Pauline (1921-2018) et Joseph-Paul LOUVIAUX (mon arrière-grand- père, 1923-1973), qui sera marbrier aussi et deviendra également soldat, mais pendant la seconde guerre mondiale. Il aura 4 enfants, dont mon grand-père, Pierre LOUVIEAUX (1953-2019) qui deviendra aussi marbrier, et qui aura 5 enfants, dont ma mère…

Joseph-Denis LOUVIEAUX

L’oncle HUBERT par Loan CLAUS

Cette personne est mon arrière-arrière-grand-oncle.

Il est né le 14 novembre 1880 à Voiron, une petite ville de l’Isère, près de Grenoble.

Dans la vie, il était passionné de nature. Il aimait être libre et appréciait avant tout les promenades seul, avec ses chevaux. Il en avait fait son travail, il avait créé son entreprise de transport grâce à eux.

Dans la famille, on parlait de « l’oncle Hubert » qui avait fait « la Grande Guerre ».

Il était marié mais il n’avait pas d’enfant. Sa femme s’appelait Eugénie.

En 1914, il a été mobilisé pour partir à la guerre. Il faisait partie du 52ème régiment d’infanterie, il était lieutenant.

En 1916, il a participé à la bataille en Champagne.

Quand il est revenu de la guerre, il avait la tuberculose. Il n’a jamais voulu parler de la guerre.

Il est mort deux ans après son retour.

L’oncle HUBERT