Immersion pour Sarah Steyaert dans l’univers olympique et paralympique de l’école Pasteur de Saintes
C’est en chantant et dansant l’hymne olympique de l’association USEP de l’école, que les élèves des cycles 2 et 3 ont accueilli Sarah ce lundi matin 2 novembre 2023. Moment émouvant !
Sarah découvre ensuite leur musée olympique, une salle où sont rassemblés tous les travaux des élèves … et il y en a … beaucoup, beaucoup. Epoustouflant !
- une exposition sur l’olympisme et sa symbolique,
- une présentation des jeux olympiques modernes, une présentation de Pierre de Coubertin et un focus sur les premiers JO,
- un tour du monde des JOP associé à des fiches de présentation des athlètes des différents pays,
- un panneau « A la découverte de nos sportifs français » parmi lesquels figurent déjà Sarah Steyaert,
- un autre panneau sur le vivre ensemble faisant le lien avec le paralympisme,
- des créations plastiques d’élèves (sculptures des sportifs en action),
- une présentation par les élèves des partenaires sportifs du projet Génération 2024 de l’école,
- la présentation des parrains et marraines du projet G24 comme Antoine Méchin,
- les diplômes de participation des élèves de l’école à différents évènements sportifs,
- le tee-shirt de l’association usep avec le logo créé par les élèves eux-mêmes (concours puis vote des élèves).
Sarah découvre aussi l’affichage « le Jogging d’écriture : comment devient-on un champion olympique ? ». Il s’agit pour chaque élève qui le souhaite de rédiger un petit texte permettant de partager ses idées avec les autres. Amusant quand on a soi-même participé à plusieurs JO !
La salle de ce musée a été transformée en petit auditorium car la venue de Sarah est très attendue. Et les questions des enfants, travaillées et sélectionnées en classe sont nombreuses. Tous sont suspendus à ses dires, il n’y a pas un bruit dans la salle, le moment est solennel !
Elle commence par les féliciter pour tous leurs travaux. Les élèves peuvent être fiers d’eux.
Certaines questions portent sur la préparation, de nombreuses autres sont en lien avec les émotions et la santé en tant qu’athlète. Le stress, la peur, la colère, la joie, les blessures. Sarah qui accorde beaucoup d’importance à ses émotions leur répond avec plaisir ! « Au début j’avais peur que mon optimist se remplisse d’eau et j’avais peur de foncer dans les autres bateaux. J’avais vécu sur un bateau, c’était ma maison mais il ne se remplissait pas d’eau. Naviguer sur un optimist ça s’apprend comme faire du vélo. Je n’ai plus peur maintenant. A chaque course je ressens du stress, comme vous tous, vous en avez tous ressenti à certains moments. Mais je sais que c’est du stress positif car j’ai juste envie de réussir. Je ne transforme pas ce stress en peur et je ne suis donc pas inhibée, même si la sensation n’est pas très agréable. J’en ai parlé à Charline [Picon, son équipière], elle aussi ressent du stress ». A la question « Quelles sont vos émotions lors de votre pratique ? » Sarah explique qu’elle en a tous les jours et que durant son arrêt de 5 ans ces émotions fortes lui ont manqué. Questionnée sur ses émotions quand elle perd, elle explique que c’est normal d’être parfois en colère et qu’il faut en parler. « Je travaille avec un préparateur mental pour comprendre ce qui se passe dans ma tête et comment gérer mes émotions. La colère peut devenir frustration et la frustration peut se gérer. On a tous des émotions, vous aussi. Moi j’ai juste appris à savoir comment je réagis à chaque émotion et j’ai appris ensuite à les dépasser. » « Est-ce que tu pleures parfois ? Oui de bonheur aux derniers championnats du monde, d’autres fois de tristesse ».
Les élèves veulent aussi savoir ce qu’elle mange avant les compétitions, si elle boit au moins deux litres d’eau par jour. « Des pâtes et des protéines, parfois des légumes. Sur l’eau, j’ai des céréales et de la boisson parfois sucrée. Au retour de la course et dans la demi-heure qui suit, alors je dois manger des protéines pour ne pas perdre de masse musculaire, puis m’alimenter toutes les trois heures. Quant au volume d’eau, il y a une façon très efficace de savoir si on est assez hydratée, c’est observer la couleur de ses urines, elles ne doivent pas être jaunes mais claires ». Voilà des éléments qui vont permettre aux enseignants d’aborder un volet nutrition avec les élèves. Sarah a déjà été blessée, au dos, au genoux à 7 mois des Jo de Rio. « C’était un moment difficile mais ça fait partie de la vie d’un sportif ».
Les élèves de l’école eux aussi ont l’habitude de prendre en compte leur émotions après les activités physiques et sportives. Ils utilisent la bâche des émotions de l’USEP. Après si être positionnés, ils sont invités à s’exprimer s’ils le souhaitent, et à faire évoluer des points de fonctionnement, à questionner l’attention des uns envers les autres, à émettre des idées pour dépasser les émotions négatives.
Les enseignants et les élèves connaissent les recommandations de l’OMS en terme de quantité et d’intensité de la pratique physique pour les élèves. Ils ont effectué des classifications en fonction de l’intensité de différentes pratiques physiques. Dans leur cahier du sportif se trouve un travail réalisé à partir du compteur d’activité de l’USEP. Les familles sont elles aussi sollicitées pour créer les conditions favorisant l’augmentation du temps de pratique physique de leurs enfants. C’est un projet de toute la communauté éducative.
Dans la cour de récréation, l’organisation autonome des élèves pour s’engager dans une pratique physique est très efficace. L’équipe éducative a constitué des caisses contenant une fiche d’activité associée au matériel sportif nécessaire. Les élèves les utilisent comme ils le veulent. La récréation est active et dans tous les recoins de cette belle cour d’école ! La directrice précise « La récréation est maintenant plus sereine ». A ce moment un élève du dispositif ULIS vient saluer Sarah. « Comment vas-tu ? C’est toi Sarah ? ». Il parle anglais et échange quelques mots en anglais avec elle.
Après ce temps identifié 30 min APQ durant lequel Sarah partage des jeux des élèves, les classes de CM vivent la deuxième séance d’une séquence EPS en athlétisme investissant le champ d’apprentissage « Produire une performance optimale, mesurable à une échéance donnée ». La préparation collective de plusieurs enseignants les engage à faire vivre cette séquence quelles que soient les conditions « On est attendu dans la cour alors même si il pleut, si on n’a pas fini ce qui est commencé, on y va ! On a préparé chacun un petit bout et on mutualise, c’est pareil pour les évènements sportifs, on a à cœur d’offrir les meilleures conditions pour que les élèves se sentent prêts». Des évènements sportifs dans cette école, il y en a alors même que les installations sportives mises à disposition sont réduites.
Sarah félicite encore les élèves qui l’applaudissent à leur tour.
Un poster l’attend pour une dédicace en souvenir de sa visite dans l’école. Avec les photos collectives prises pour l’occasion, cette dédicace va rejoindre le petit musée de l’école.
Accéder au diaporama de l’école et de ces actions qui a servi de présentation pour la délégation présente : IEN de la circonscription, CPC EPS, Véronique CAMBON, Adjointe au Maire, Référent 30mnAPQ et Geneviève AUBERT, DDEN.
Accéder à la liste des questions des élèves
Un grand merci à Sarah, à toute l’équipe pédagogique et plus particulièrement à la Directrice Nathalie STEINMETZ et à Carole SAMSON, enseignante de l’école et chargée de mission USEP (quart-temps).