Ce dernier jour n’était pas uniquement consacré au voyage du retour.
Dès 9 h, nous sommes partis en car en direction du plateau de Payolle pour une randonnée en raquettes, accompagnés de trois guides et divisés en autant de groupes. Ce fut l’occasion de dire au revoir à ce territoire en marchant dans ces magnifiques étendues enneigées.
De retour au centre, à la fin du déjeuner, nous avons remercié nos hôtes en leur chantant « Se canto », un célèbre chant occitan.
Partis d’Artigues peu avant 14 h 30, nous sommes arrivés à Châtelaillon à 21 h 40 où nos familles nous ont accueillis.
Rien de tel que ce week-end pour nous reposer et prendre le temps de vous raconter ces huit jours.
Un beau soleil brillait encore aujourd’hui à Artigues qui est situé à 1 200 m d’altitude. La randonnée s’est naturellement faite en raquettes pour le groupe 1 ; celle-ci fut unanimement appréciée car la lumière sublimait les paysages enneigés rencontrés, cascade, rivière notamment.
Le groupe 2 s’est rendu à la station hydroélectrique de Baudéan pour une visite toujours très instructive et qui permet de donner du sens à la notion de développement durable. Nous sommes toujours ravis de retrouver notre guide M. CASANOVA surnommé « CASA » qui sait rendre ce moment vivant et passionnant.
Le groupe 3, lui, a voyagé dans l’espace intersidéral avec Laurent COURIER et le logiciel « Space Engine » (qui nécessite 120 Go de mémoire), développé par la NASA . La face cachée de la lune, les anneaux de Saturne, Mars et son mont Olympe ont été quelques unes des destinations choisies par les enfants.
L’après-midi, tout le monde est allé visiter le château de Gaston Fébus, Comte de Foix, terminé à la fin du XIVème siècle : le château de Mauvezin. Cette visite s’est déroulée en deux groupes, chacun accompagné d’une guide très à l’écoute des enfants.
Rentrés peu avant 18 h, les enfants se sont douchés et ont rangé leurs affaires, ne laissant que ce qui sera nécessaire pour demain, notamment la combinaison de ski pour la randonnée en raquettes sur le plateau de Payolle.
Ce soir, nous avons fêté l’anniversaire de Baptiste.
Le séjour n’est pas tout à fait terminé, mais nous pouvons déjà, en croisant les doigts avant le dernier jour, nous réjouir de n’avoir pas eu à déplorer d’enfant trop malade ou blessé au ski. De petits maux de ventre ou de tête assez rapidement réglés, des chutes sans trop de gravité… la cuvée 2023 aura été très bonne du côté sanitaire. Au niveau des activités et de l’organisation du centre, nous sommes très satisfaits. Enfin, les conditions météorologiques ont été exceptionnelles, avec de la neige tombée en abondance avant notre arrivée et un soleil très présent. Tout cela explique la joie et la bonne humeur des enfants tout au long du séjour.
Nous tenons à remercier chaleureusement nos accompagnateurs bénévoles (dans l’ordre alphabétique) Joëlle BLONDEL Colette BULOT, Pascale DAREAU, Solène DELÊTRE, Sébastien DURENQUE, et Alain FAVAUD qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour que tout se passe bien pour les enfants, en étant au plus près d’eux du matin au soir et souvent même la nuit lorsque l’un d’entre eux se réveillait. Une mention spéciale à « nos » deux médecins sans qui ce séjour n’aurait pas été le même ! On ne peut mesurer ce que représente le fait d’emmener un groupe de 68 enfants et d’en avoir la pleine responsabilité durant 8 jours qu’en le vivant. Donc, un grand, grand, grand merci !!!
Ce fut encore une magnifique journée ! Aujourd’hui, le groupe 1 a skié le matin et l’après-midi, le groupe 2 seulement l’après-midi et le groupe 3 uniquement le matin. A partir de 18 h s’est déroulée la cérémonie des étoiles et autres récompenses, organisée par les moniteurs de l’ESF de La Mongie qui sont venus au centre du Camparo.
Après sa veillée d’observation des étoiles au télescope hier soir (le ciel était dégagé), le groupe 2 a voyagé dans l’espace avec Laurent COURIER. Le groupe 3, lui, a connu sa première séance d’astronomie avec Véronique en revenant sur les connaissances fondamentales relatives au système solaire et sa veillée autour du planétarium de Laurent qui a mis en rapport les constellations observables dans un ciel étoilé et les légendes de la mythologie grecque.
Les enfants reçoivent tous les jours le courrier adressé par leurs familles et espèrent que vous avez reçu les leurs ou les recevrez avant leur retour, vendredi.
Cette journée s’est ouverte sous les meilleurs auspices. Un soleil magnifique brillait déjà ce matin et nous a accompagnés durant toute la journée.
Les enfants ont connu leur troisième ou quatrième séance de ski et les sensations ont été très bonnes ; les débutants prennent maintenant le télé-ski et maîtrisent les bases de ce sport de glisse. C’est de bon augure avant la séance de demain qui s’achèvera par les tests finaux. Demain soir, il est prévu que les moniteurs de ski viennent au centre pour remettre aux enfants leurs insignes qui leur seront offerts par la coopérative scolaire.
Les groupes 1 (deuxième séance) et 2 (première séance) ont fait de l’astronomie avec Laurent COURIER et le groupe 3 a réalisé de magnifiques igloos avec Martine en remplacement de la grande course d’orientation qui ne peut pas s’effectuer car le domaine n’est pas suffisamment sécurisé (épaisseur de neige importante par endroits ou verglas). De même, au regard des températures qui sont relevées, le lancement de fusées à eau et à air comprimé est impossible car dangereux, mais nous ne nous plaignons pas car la neige est présente et abondante. Cet atelier a donc été remplacé par un voyage dans l’espace dont l’itinéraire est déterminé par les enfants à partir d’un logiciel développé par la NASA (2ème séance d’astronomie).
Aujourd’hui, les groupes 1 et 3 sont allés visiter la station hydroélectrique de Baudéan, dans le prolongement du travail fait en classe sur les énergies renouvelables. Ils ont également pu se promener un peu dans le village de Campan, découvrir la tradition des mounaques, ainsi que le remarquable monument aux morts de la commune et sa superbe halle de marché du XVIème siècle.
Les groupes 2 (le matin) et 3 (l’après-midi) ont skié sous la neige pour une 3ème séance qui les a fait progresser selon leurs moniteurs.
L’après-midi, le groupe 1 a connu sa première séance d’astronomie avec Laurent COURIER de Cap astro. Ce fut l’occasion d’approfondir leurs connaissances sur le système solaire et de toucher d’authentiques fragments de météorites retrouvés dans le monde entier. Le groupe 2, lui, s’est essayé à la construction d’igloos en remplacement de la course d’orientation qui n’a pu avoir lieu pour des raisons de sécurité (secteur gelé et extrêmement glissant).
En fin d’après-midi, les enfants ont pu acheter leurs souvenirs et cadeaux aux commerçants qui se sont déplacés au centre du Camparo.
Ce soir, la couverture nuageuse n’a pas permis au groupe 1 d’observer les étoiles et planètes au télescope, mais grâce au planétarium de Laurent COURIER, les enfants ont pu observer et mettre en évidence les constellations.
Aujourd’hui, les activités physiques de plein air étaient encore à l’honneur : ski, initiation à la la course d’orientation, construction d’igloo. Et pour finir la journée, pour certains groupes : luge, batailles de boules de neige et construction de bonhommes de neige.
Les petits déjeuners commencent à 7 h 45, mais certains groupes peuvent manger à 8 h, tout dépend de l’heure de début des activités. C’est la même chose pour le déjeuner qui peut débuter à 12 h 30 ou 13 h selon l’emploi du temps. Ce soir, le dîner était programmé à 19 h 15, avant la venue de notre conteuse Sophie, pour les légendes des Hautes Pyrénées.
A partir de demain, d’autres activités vont petit à petit s’installer…
Cette première nuit au centre du Camparo (-17°C dehors tout de même) a été bénéfique et réparatrice. Heureusement, car une journée sportive nous attendait. Lever à 7 h 30 pour un petit déjeuner à 7 h 45. Aucun malade n’était à déplorer. Les deux premiers groupes ont ensuite pris le car pour leur première séance de ski alpin pendant que le troisième groupe partait en randonnée découverte en raquettes sous un soleil radieux.
L’après-midi, ski alpin pour un groupe, randonnée découverte et initiation à la course d’orientation pour les deux autres.
Cette journée a fait beaucoup de bien aux enfants. Certains ont pris conscience de la portée des sages paroles qu’ils pouvaient parfois entendre… « Ah ! Je comprends mieux pourquoi vous nous avez dit qu’il fallait bien dormir ! »
L’un des groupes a eu le temps de terminer la journée par l’édification de bonhommes de neige et par une incontournable bataille de boules de neige. Le timing de la journée était assez serré, mais tout s’est bien déroulé.
Les enfants ont pu, après les douches, aller en salle de jeu ou rester dans leur chambre ; la veillée s’est déroulée après le repas, au calme dans les chambres. Les lumières se sont éteintes à 21 h et tout le monde dort maintenant depuis bien longtemps. Lilian se souviendra sans doute de son 10ème anniversaire.
Cette première partie du séjour est plutôt sportive, nous entrerons ensuite dans des activités scientifiques, patrimonales et historiques.
Le centre du Camparo est très fonctionnel, l’équipe est soucieuse du bien-être du groupe et les repas sont très bons.
En raison, aujourd’hui, de la fermeture de la route d’Artigues entre 14 h 30 et 16 h 30, les chauffeurs nous avaient conseillé de décaler le départ à 10 h, ce que nous avons fait.
C’est sous un splendide soleil que s’est déroulé notre trajet.
Nous avons pique-niqué après Bordeaux dans la bonne humeur et, après deux nouvelles heures de route, nous avons fait une nouvelle halte pour permettre aux enfants de se défouler, avant de commencer l’ascension.
Nous sommes finalement arrivés à 17 h 30 et nous nous sommes installés dans nos chambres avant de prendre notre douche. Certains ont attendu l’heure du dîner au calme, d’autres ont découvert la salle d’activité.
Le repas était excellent, nous avons mangé des lasagnes avec une salade et fini par un gâteau-maison aux pommes. La courte veillée s’est à nouveau passée entre les chambres et la salle d’activité pour une extinction des feux à 21 h. Le sommeil sera peut-être un peu difficile à trouver en ce premier soir tant les attentes sont grandes pour demain, mais les couloirs sont calmes.
Les élèves de CM2, avec l’aide de leurs familles, ont cherché des informations sur leurs arrières-arrières-grands-pères qui ont combattu durant la Grande-Guerre afin qu’ils ne soient pas oubliés.
Leurs textes, proposés ici, seront lus lors de la cérémonie de commémoration du 11 novembre, près du monument aux morts.
Gaston
DRAPEAU par Alban CHUBURU
Gaston
DRAPEAU était mon arrière-arrière-grand-père ; il est né en
1891 à Dompierre-sur-mer et il est mort en 1964. Pendant la guerre,
il était Maréchal des Logis Chef au 5ème régiment de
Cuirassiers, appelé communément 5ème cuir (régiment de
grosse cavalerie).
Il
a été blessé sur la Somme et a reçu la Croix de guerre avec
Palme.
Gaston s’est marié à Claire Bergeron, il a eu deux filles, France et Suzanne (mon arrière-grand-mère). Il dirigeait une entreprise de transports.
Miklos GORNJEC
par Lisa BLANDIN
Mon
arrière-arrière-grand-père maternel Miklos GORNJEC est né le 6
octobre 1881 en Autriche-Hongrie à Hosszufalù. Quand
François-Ferdinand l’héritier de l’empereur d’Autriche-Hongrie
et sa femme se firent assassinés, Miklos refusa de combattre aux
côtés des Habsbourgs sous la tutelle des Allemands. Il décida de
s’installer aux Etats-Unis. Rozalia, sa femme, devait le rejoindre
plus tard avec leurs enfants Istvàn et Mariska, elle attendait un
troisième enfant et ne pouvait pas le suivre ; les papiers
nécessaires pour aller aux Etats-Unis étaient compliqués à
récupérer.
Deux ans plus tard, en 1919, quand Rozalia voulut le rejoindre, accompagnée des enfants, elle apprit qu’il avait succombé à la grippe espagnole qui avait touché le quartier où il habitait. A 20 ans, sa fille Marishka, ne croyant pas à la mort de son père, décida de le rejoindre aux Etats-Unis. Elle fit escale en France et rencontra le père de ma grand-mère.
Alcide VILAIN
par Lisa BLANDIN
Alcide Emile Vilain est
né le 1 février 1893 à Paris. C’était mon
arrière-arrière-grand-père paternel. Abandonné dès son plus
jeune âge, avec sa sœur, ils vont dans un orphelinat qui les
envoie dans une famille où on les fait travailler, c’est comme ça
qu’il deviendra plus tard boucher. Il part à la guerre en 1914,
dés le début, il a 22 ans, il survivra jusqu’à la fin. Il voit
beaucoup de jeunes soldats mourir et raconte qu’on leur faisait
boire de l’alcool dans les tranchées avant de partir à l’assaut.
En rentrant, il est dégoûté de la guerre et refuse de porter la
médaille militaire qu’il a reçue. Il ne s’en est jamais remis.
Il mourut le 10 juin 1968 à Créteil. Il a eu une fille qui s’appelait Lucienne et qui est donc la mère de mon grand-père maternel.
EMILE
EDMOND SANZEY par Louisa BAGUE
Mon
arrière-arrière-grand-père s’appelait Emile Edmond Sanzey. Il
est né le 3 mai 1896 à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, dans
une région proche de l’Allemagne où le patriotisme était très
fort à la suite de l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par
les allemands en 1871. Il travaillait dans l’entreprise familiale
de marbrerie.
Le
27 août 1914, il s’est engagé à 18 ans comme combattant
volontaire dans la guerre, soit 2 ans avant l’âge minimum pour
être appelé. Il a combattu au sein du 9ème régiment de
Dragons, une unité de cavalerie de l’armée française depuis la
Révolution : son cheval s’appelait « Étoupie ».
La guerre de mouvement se transformant ensuite en guerre de position,
il a combattu dans les tranchées et a notamment participé à la
bataille de Verdun.
Sa
mère est décédée en 1918 de la grande épidémie de grippe
espagnole qui a fait beaucoup de morts sur une population déjà
fragilisée par la guerre.
Après
la guerre il a repris son travail dans la marbrerie à
Pont-à-Mousson. Il s’est marié en 1921 avec Yvonne et a eu une
petite fille, Ginette, mon arrière-grand-mère, née en 1922.
Mon
arrière-arrière-grand-père a ensuite souffert de problèmes
pulmonaires à cause des gaz utilisés par les allemands comme arme
chimique pendant la guerre.
Il s’est éteint à 78
ans, en 1975.
Mon arrière-arrière-grand-mère a aussi joué un rôle dans la guerre puisqu’elle a soigné des soldats à l’hôpital militaire de Toul où elle avait proposé son aide.
Alexandre
SEVOZ par Kim BARGET
C’est
mon grand-père Papi Paul qui m’a raconté l’histoire de mon
arrière-arrière-grand-père, Alexandre SEVOZ. Alexandre a épousé
Marguerite DONY. Ils ont eu cinq enfants. C’était un artisan
commerçant indépendant, un boyaudier. Il possédait son atelier à
l’abattoir de Besançon.
L’ordre
de mobilisation générale est affiché le 2 Août 1914. Très
rapidement, il est convoqué, mais il est persuadé que la guerre
sera finie trois ou quatre mois.
Alexandre
se retrouve dans les tranchées des Vosges, du côté de Saint-Dié.
La vie au quotidien et les combats se déroulent dans d’épouvantables
conditions. Les hivers sont terribles, de moins 15 à moins 25°C.
Les hommes souffrent d’engelures, de brûlures par le froid et de
maladies pulmonaires, avec bien sûr les combats incessants.
Pour
résister au froid, surtout la nuit, avec des frères d’armes, ils
se construisent une sorte de casemate entourée et couverte de
fumier de cheval qui en fermentant dégage de la chaleur… et les
odeurs que l’on imagine….
Le
25 décembre 1915, c’est la nuit de Noël… Tout est étrangement
calme. Aucun tir ce soir-là ! Un étrange silence règne il
fait très froid et chacun parle à voix basse. A minuit un soldat
allemand, d’une belle voix de ténor, entame un chant de Noël en
allemand. On n’entend que lui !
Alexandre
SEVOZ qui parle allemand couramment reprend le deuxième couplet et
assure la deuxième voix. A la fin du chant, après quelques secondes
d’un silence écrasant, c’est un triomphe, les hommes pleurent,
applaudissent… dans les deux camps !
Côté
français un soldat d’une forte voix annonce « nous avons du
café » et Alexandre SEVOZ traduit. Un allemand répond « nous
avons des cigares » ! Alexandre SEVOZ traduit.
« Si
personne ne tire, on fait l’échange !
–
oui, d’accord ! »
– Ya !»
Les
hommes sortent de leurs trous. L’échange s’opère dans un
silence total et très impressionnant. Puis, chacun retourne dans ses
positions.
La
nuit de Noël 1915 se terminera sans tir et sans bombardement.
Il
n’y eut aucune sanction ni d’un côté, ni de l’autre.
Retiré
à l’arrière sur Saint Dié, Alexandre SEVOZ, permissionnaire au
repos, reçut la visite de son épouse. Mon arrière-grand-père,
prénommé Alexandre lui aussi, fut conçu et naîtra en janvier
1917. Il devint le 6e enfant de la famille et permettra à
son père d’être affecté à l’arrière, hors zones de combat.
Celui-ci reprendra pleinement son activité professionnelle en 1918.
Malheureusement, il mourut en 1921 à 47 ans, d’une maladie contractée dans les tranchées et liée à l’immonde mode de vie qui leur fut imposée. A l’époque, les médecins ont parlé d’un arrêt cardiaque.
Moise
POPINOT par Maxime DOUCET
Mon
arrière-arrière-grand-père Moïse POPINOT est né le 11 Janvier
1892 à Tonnay-Charente et mort le 4 Juin 1986 à Saintes,
Il
a passé sa jeunesse à Tonnay-Charente avant d’occuper un emploi
dans un bureau jusqu’à sa mobilisation en Août 1914.
Il
fut envoyé tout d ‘abord dans la Somme, avant que son bataillon
ne batte en retraite en Belgique.
Il
a connu la guerre de tranchées sans avoir été blessé, a
correspondu avec ses parents et sa fiancée depuis l’Est de la
France.
En
1917, il est parti avec d’autres Poilus français en Italie pour
porter assistance à l’armée italienne en guerre contre l’armée
austro-allemande.
Au
retour de la guerre, il s’est marié, et a eu 2 enfants, Robert, puis
Jacques, mon arrière-grand-père.
Avant
la Grande Guerre, il s’était orienté vers le métier manuel de
ferronnier, et s’était engagé auprès des compagnons du devoir pour
un tour de France. Après la guerre, il a travaillé dans les
ateliers de la SNCF, a enseigné dans un collège technique, avant de
se consacrer pendant sa retraite à la peinture. Il a réalisé de
nombreux tableaux,
Il a obtenu la distinction de Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques.
Marcel
RATAUD et Gabriel BRILLOUET
par
Tiana DELAROCHE
Je
vais vous présenter mes deux arrières-arrières-grands-pères qui
ont fait la guerre 14-18.
Le
premier, Marcel RATAUD, est né en 1885. Il a été marié à Jeanne
CHALUMEAU, née le 8 février 1897, ils ont eu 5 enfants. Marcel n’a
pas eu de blessure pendant la guerre. Il a travaillé comme
conducteur de locomotive à vapeur pendant 18 années. Il est décédé
d’un A.V.C. fin 1936.
Mon
deuxième arrière-arrière-grand-père, Gabriel BRILLOUET, est né
en 1890 et mort en 1938. Il s’est marié à Yvonne GUEDABRET, née en
1894 et morte en 1959. Ils ont eu 4 enfants. Gabriel a travaillé
comme maître de chai.
Il
est décédé en chariot, tiré par un cheval.
Pendant la guerre 14-18, au front, Marcel et Gabriel ont souffert du froid, de la pluie, de la famine, mais il avaient toujours le moral, malgré les morts. Ils écrivaient souvent à leurs familles avec des petits mots affectueux.
Noël
Jean Baptiste MOREAU par Louna
DREUX
Mon
arrière-arrière-grand-père s’appelait Noël Jean Baptiste
MOREAU ; il est né en 1892 et est décédé en 1980 à l’âge
de 88 ans.
Il
a épousé Marie-Louise avec qui il a eu neuf enfants (5 filles et 4
garçons) dont mon arrière-grand-mère, Nicole moreau.
Issu
d’une famille très modeste, il a dû travailler très dur pour
être boursier afin d’aller au lycée d’abord, puis à Santé
Naval.
Une
fois le baccalauréat passé, il put commencer ses études de
médecine et devenir externe des hôpitaux. Puis, vint la guerre de
1914-1918. Le hasard des affectations a fait de lui un médecin de
bataillon au 8ième tirailleurs tunisiens. Au début de
1916, son bataillon fut affecté au Maroc alors que lui, resta au
front. Puis, au cours d’une attaque montée par le Général
Pétain sur le chemin des dames, il fut blessé le 24 octobre 1917
lors de l’attaque du fort de Malmaison, pratiquement au même
endroit où son frère était mort la veille. Ayant des éclats
d’obus dans la colonne vertébrale, il fut hospitalisé après
avoir subi une grave intervention chirurgicale. Il était paralysé
des deux jambes et les médecins pensaient qu’il n’allait plus
remarcher.
Mais il a fini par guérir et a été réformé pour incapacité à 60%. Il a été décoré de la légion d’honneur et de la croix de guerre.
Eugène
BRIDONNEAU par Maxime VINET
Mon
arrière-arrière-grand-père est né le 19 septembre 1883, il
s’appelait Eugène, Alphonse, Sylvain Bridonneau.
Eugène
est né à la Jaudonnière, en Vendée. Il était minotier.
Il
avait une grande famille, sa femme s’appelait Berthe Journault et
ses enfants s’appelaient Simone et Blanche.
Ils
avaient une très belle vie, mais un jour la guerre éclata, tous les
hommes furent appelés à combattre pour la France, Eugène en fit
partie.
Quand
sa femme apprit cette terrible nouvelle, elle était désespérée
pour son mari, mais elle savait qu’il n’avait pas le choix.
Au
service militaire, Eugène fit partie de l’unité du 89e
régiment d’infanterie, avec le grade de soldat de 2e
classe et appartenait à la classe 1903, il portait le matricule au
recrutement numéro 1070.
Dans
des lettres, il explique que les batailles sont terribles et qu’il
y avait beaucoup de blessés ou même de morts.
Le
restes du temps, il jouait aux cartes, chantait des chansons ou
gravait des douilles d’obus.
Dans
les tranchées, il y avait beaucoup de petits problèmes, notamment
les poux. Pour les faire disparaître, les soldats utilisaient de
l’eau de Cologne.
Malheureusement,
Eugène est mort pour la France le 14 juillet 1915 à la bataille de
Verdun, en Argonne.
Son corps a été enterré au cimetière de Douaumont, à Verdun, un très grand cimetière militaire où sont enterrés des milliers de soldats de la guerre 14-18.
Léance COUREAU
par Pauline COUREAU
Léance
Coureau est mon arrière-arrière-grand-père qui a fait la guerre
14-18 ( à 23 ans ).
Il
est est né le 4 juin 1891 à Arvert, près de la Tremblade, il y
était cultivateur.
Léance
a été blessé deux fois pendant la guerre : le 28 avril 1916
par un éclat d’obus au combat d’Esnes et le 12 mai 1916 par un
tir exécuté sous un violent bombardement.
Il
a été définitivement réformé le 14 octobre 1925 .
Léance COUREAU est décédé d’une maladie, en 1930.
Alphonse MARTIN
par Sasha AIRAULT BURLIER
Alphonse
Martin est né le 4 juillet 1883, il était le grand-père de ma
mamie.
A
25 ans, en 1909, Alphonse se maria avec Mélanie Boucherit.
Avant
d’aller à la guerre, à 31 ans, il travaillait dans les champs de
la commune des Essards (près de Saintes) et était propriétaire de
plusieurs terres. Il était aussi père de famille et plus
précisément père de 2 petites filles.
Pendant
la guerre, il a été gazé et a été très malade. Alphonse a fini
la guerre en vie et avec la victoire malgré sa maladie. Il a eu 7
autres enfants.
En
1941, pendant la 2ème guerre mondiale, ma mamie est née.
Pendant
toute sa jeunesse, jusqu’à ses 14 ans, elle a connu son grand-père
qui avait encore par moment des crises d’ asthme plus ou moins
importantes.
Alphonse Martin mourut en 1955 à l’âge de 72 ans.
Joseph-Denis
LOUVIEAUX par Agathe JAUNET
Mon
arrière-arrière-grand-père s’appelait Joseph-Denis LOUVIEAUX. Il
est né en 1877 et il est mort en 1924). Quand la guerre a éclaté,
il était marbrier à La Bassée, près de Lille, dans le département
du Nord, et marié à Julienne MARQUETTE (1887-1948). Ils avaient
alors un enfant, une petite fille de 1 an (Marguerite). Mon
arrière-arrière-grand-mère était enceinte de leur 2ème
enfant.
Quand
Joseph-Denis a dû partir faire la guerre, il avait 31 ans et sa
femme avait 21 ans. Ils vont passer 4 ans sans se voir, avec peu de
nouvelles l’un de l’autre.
Au
début de la guerre, La Bassée a été bombardée, comme beaucoup de
villes du Nord-Pas-de-Calais. Pour survivre, les gens se cachaient
dans leur cave. Julienne avait aménagé la sienne pour y vivre tout
le temps, avec sa petite fille et sa mère. Elle y accoucha
d’ailleurs, sans aide médicale et pendant les bombardements ;
une petite Marie-Louise vint donc au monde en 1914, sans connaître
son papa.
L’une
de mes tantes a écrit un livre sur leur histoire qui s’appelle
« L’absence » car ça raconte la longue attente de mon
arrière-arrière-grand-mère pendant cette période de séparation.
Voici
des passages du livre qui parlent de cette terrible période (les
prénoms ont été changés. Madeleine, c’est en fait
Marguerite) :
P8 :
« Les armées françaises et allemandes s’affrontent. Les
bombes allemandes se mettent à pleuvoir, surtout la nuit. Il a fallu
aménager un abri à la cave, descendre le berceau de Madeleine, des
matelas, du linge, quelques provisions. Et puis tout éteindre quand
la nuit tombe, occulter les fenêtres pour ne donner aucun signal
lumineux aux avions allemands qui survolent la région. »
Il
y a aussi des difficultés à s’alimenter pour les civils, ils sont
rationnés, et cela est une grande source de stress.
P33 :« On se nourrit toujours grâce au comité d’alimentation
américain, mais les rations ont fortement diminué. Et les denrées
de première nécessité sont hors de prix. »
En
ville, il n’y avait plus que principalement des femmes. Certaines,
comme mon arrière-arrière-grand-mère, soignaient les blessés de
guerre ou s’occupaient d’eux en allant prier avec eux, en leur
faisant la lecture… pour leur apporter un peu de soutien. L’église
de La Bassée avait été transformée en lieu de soins, tenu par les
religieuses.
D’autres
femmes étaient obligées de cultiver la betterave, pour nourrir les
chevaux des allemands.
Heureusement,
un jour la guerre prit fin, et Joseph-Denis revient chez lui, auprès
des siens. Mais il a changé, un passage du livre parle de leurs
retrouvailles :
P44 :
« Comme il a changé . Il a maigri, il a du blanc dans
ses cheveux, des rides labourent son front, ses joues plus creuses
qu’avant. »
Et
les 2 petites filles ne connaissent pas leur père :
P47 :« Pour les filles et leur père c’est le temps de faire
connaissance. »
Julienne
questionne beaucoup son mari sur ses conditions de détention, car
quand il écrivait, elle trouvait qu’il ne racontait pas
grand-chose sur la guerre, et elle s’en étonnait.
Il
lui dit alors qu’il ne pouvait pas écrire ce qu’il voulait, tout
était lu et contrôlé avant l’envoi.
Il
risquait des privations de nourriture, d’être attaché… s’il
racontait la réalité.
Il
lui raconte alors de vive voix sa période où il fut prisonnier.
A
la fin de la guerre, Joseph-Denis reprendra son métier de marbrier,
commencera par reconstruire sa marbrerie, et réalisera le monument
aux morts de la ville en 1921.
Ils ont ensuite eu 3 autres enfants : Yvonne (née en 1919), Pauline (1921-2018) et Joseph-Paul LOUVIAUX (mon arrière-grand- père, 1923-1973), qui sera marbrier aussi et deviendra également soldat, mais pendant la seconde guerre mondiale. Il aura 4 enfants, dont mon grand-père, Pierre LOUVIEAUX (1953-2019) qui deviendra aussi marbrier, et qui aura 5 enfants, dont ma mère…
L’oncle
HUBERT par Loan
CLAUS
Cette
personne est mon arrière-arrière-grand-oncle.
Il
est né le 14 novembre 1880 à Voiron, une petite ville de l’Isère,
près de Grenoble.
Dans
la vie, il était passionné de nature. Il aimait être libre et
appréciait avant tout les promenades seul, avec ses chevaux. Il en
avait fait son travail, il avait créé son entreprise de transport
grâce à eux.
Dans la famille, on parlait de « l’oncle Hubert » qui
avait fait « la Grande Guerre ».
Il
était marié mais il n’avait pas d’enfant. Sa femme s’appelait
Eugénie.
En
1914, il a été mobilisé pour partir à la guerre. Il faisait
partie du 52ème régiment d’infanterie, il était lieutenant.
En
1916, il a participé à la bataille en Champagne.
Quand
il est revenu de la guerre, il avait la tuberculose. Il n’a jamais
voulu parler de la guerre.