Nos aïeux, les Poilus de la guerre 14-18

Les élèves de CM2, avec l’aide de leurs familles, ont cherché des informations sur leurs arrières-arrières-grands-pères qui ont combattu durant la Grande-Guerre afin qu’ils ne soient pas oubliés.

Leurs textes, proposés ici, seront lus lors de la cérémonie de commémoration du 11 novembre, près du monument aux morts.

Gaston DRAPEAU par Alban CHUBURU

Gaston DRAPEAU était mon arrière-arrière-grand-père ; il est né en 1891 à Dompierre-sur-mer et il est mort en 1964. Pendant la guerre, il était Maréchal des Logis Chef au 5ème régiment de Cuirassiers, appelé communément 5ème cuir (régiment de grosse cavalerie).

Il a été blessé sur la Somme et a reçu la Croix de guerre avec Palme.

Gaston s’est marié à Claire Bergeron, il a eu deux filles, France et Suzanne (mon arrière-grand-mère). Il dirigeait une entreprise de transports.

Gaston DRAPEAU

Miklos GORNJEC par Lisa BLANDIN

Mon arrière-arrière-grand-père maternel Miklos GORNJEC est né le 6 octobre 1881 en Autriche-Hongrie à Hosszufalù. Quand François-Ferdinand l’héritier de l’empereur d’Autriche-Hongrie et sa femme se firent assassinés, Miklos refusa de combattre aux côtés des Habsbourgs sous la tutelle des Allemands. Il décida de s’installer aux Etats-Unis. Rozalia, sa femme, devait le rejoindre plus tard avec leurs enfants Istvàn et Mariska, elle attendait un troisième enfant et ne pouvait pas le suivre ; les papiers nécessaires pour aller aux Etats-Unis étaient compliqués à récupérer.

Deux ans plus tard, en 1919, quand Rozalia voulut le rejoindre, accompagnée des enfants, elle apprit qu’il avait succombé à la grippe espagnole qui avait touché le quartier où il habitait. A 20 ans, sa fille Marishka, ne croyant pas à la mort de son père, décida de le rejoindre aux Etats-Unis. Elle fit escale en France et rencontra le père de ma grand-mère.

Miklos GORNJEC

Alcide VILAIN par Lisa BLANDIN

Alcide Emile Vilain est né le 1 février 1893 à Paris. C’était mon arrière-arrière-grand-père paternel. Abandonné dès son plus jeune âge, avec sa sœur, ils vont dans un orphelinat qui les envoie dans une famille où on les fait travailler, c’est comme ça qu’il deviendra plus tard boucher. Il part à la guerre en 1914, dés le début, il a 22 ans, il survivra jusqu’à la fin. Il voit beaucoup de jeunes soldats mourir et raconte qu’on leur faisait boire de l’alcool dans les tranchées avant de partir à l’assaut. En rentrant, il est dégoûté de la guerre et refuse de porter la médaille militaire qu’il a reçue. Il ne s’en est jamais remis.

Il mourut le 10 juin 1968 à Créteil. Il a eu une fille qui s’appelait Lucienne et qui est donc la mère de mon grand-père maternel.

Alcide VILAIN

EMILE EDMOND SANZEY par Louisa BAGUE

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Emile Edmond Sanzey. Il est né le 3 mai 1896 à Pont-à-Mousson, en Meurthe-et-Moselle, dans une région proche de l’Allemagne où le patriotisme était très fort à la suite de l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine par les allemands en 1871. Il travaillait dans l’entreprise familiale de marbrerie.

Le 27 août 1914, il s’est engagé à 18 ans comme combattant volontaire dans la guerre, soit 2 ans avant l’âge minimum pour être appelé. Il a combattu au sein du 9ème régiment de Dragons, une unité de cavalerie de l’armée française depuis la Révolution : son cheval s’appelait « Étoupie ». La guerre de mouvement se transformant ensuite en guerre de position, il a combattu dans les tranchées et a notamment participé à la bataille de Verdun.

Sa mère est décédée en 1918 de la grande épidémie de grippe espagnole qui a fait beaucoup de morts sur une population déjà fragilisée par la guerre.

Après la guerre il a repris son travail dans la marbrerie à Pont-à-Mousson. Il s’est marié en 1921 avec Yvonne et a eu une petite fille, Ginette, mon arrière-grand-mère, née en 1922.

Mon arrière-arrière-grand-père a ensuite souffert de problèmes pulmonaires à cause des gaz utilisés par les allemands comme arme chimique pendant la guerre.

Il s’est éteint à 78 ans, en 1975.

Mon arrière-arrière-grand-mère a aussi joué un rôle dans la guerre puisqu’elle a soigné des soldats à l’hôpital militaire de Toul où elle avait proposé son aide.

Emile SANZEY

Alexandre SEVOZ par Kim BARGET

C’est mon grand-père Papi Paul qui m’a raconté l’histoire de mon arrière-arrière-grand-père, Alexandre SEVOZ. Alexandre a épousé Marguerite DONY. Ils ont eu cinq enfants. C’était un artisan commerçant indépendant, un boyaudier. Il possédait son atelier à l’abattoir de Besançon.

L’ordre de mobilisation générale est affiché le 2 Août 1914. Très rapidement, il est convoqué, mais il est persuadé que la guerre sera finie trois ou quatre mois.

Alexandre se retrouve dans les tranchées des Vosges, du côté de Saint-Dié. La vie au quotidien et les combats se déroulent dans d’épouvantables conditions. Les hivers sont terribles, de moins 15 à moins 25°C. Les hommes souffrent d’engelures, de brûlures par le froid et de maladies pulmonaires, avec bien sûr les combats incessants.

Pour résister au froid, surtout la nuit, avec des frères d’armes, ils se construisent une sorte de casemate entourée et couverte de fumier de cheval qui en fermentant dégage de la chaleur… et les odeurs que l’on imagine….

Le 25 décembre 1915, c’est la nuit de Noël… Tout est étrangement calme. Aucun tir ce soir-là ! Un étrange silence règne il fait très froid et chacun parle à voix basse. A minuit un soldat allemand, d’une belle voix de ténor, entame un chant de Noël en allemand. On n’entend que lui !

Alexandre SEVOZ qui parle allemand couramment reprend le deuxième couplet et assure la deuxième voix. A la fin du chant, après quelques secondes d’un silence écrasant, c’est un triomphe, les hommes pleurent, applaudissent… dans les deux camps !

Côté français un soldat d’une forte voix annonce « nous avons du café » et Alexandre SEVOZ traduit. Un allemand répond « nous avons des cigares » ! Alexandre SEVOZ traduit.

« Si personne ne tire, on fait l’échange !

– oui, d’accord ! »

– Ya !»

Les hommes sortent de leurs trous. L’échange s’opère dans un silence total et très impressionnant. Puis, chacun retourne dans ses positions.

La nuit de Noël 1915 se terminera sans tir et sans bombardement.

Il n’y eut aucune sanction ni d’un côté, ni de l’autre.

Retiré à l’arrière sur Saint Dié, Alexandre SEVOZ, permissionnaire au repos, reçut la visite de son épouse. Mon arrière-grand-père, prénommé Alexandre lui aussi, fut conçu et naîtra en janvier 1917. Il devint le 6e enfant de la famille et permettra à son père d’être affecté à l’arrière, hors zones de combat. Celui-ci reprendra pleinement son activité professionnelle en 1918.

Malheureusement, il mourut en 1921 à 47 ans, d’une maladie contractée dans les tranchées et liée à l’immonde mode de vie qui leur fut imposée. A l’époque, les médecins ont parlé d’un arrêt cardiaque.

Alexandre SEVOZ

Moise POPINOT par Maxime DOUCET

Mon arrière-arrière-grand-père Moïse POPINOT est né le 11 Janvier 1892 à Tonnay-Charente et mort le 4 Juin 1986 à Saintes,

Il a passé sa jeunesse à Tonnay-Charente avant d’occuper un emploi dans un bureau jusqu’à sa mobilisation en Août 1914.

Il fut envoyé tout d ‘abord dans la Somme, avant que son bataillon ne batte en retraite en Belgique.

Il a connu la guerre de tranchées sans avoir été blessé, a correspondu avec ses parents et sa fiancée depuis l’Est de la France.

En 1917, il est parti avec d’autres Poilus français en Italie pour porter assistance à l’armée italienne en guerre contre l’armée austro-allemande.

Au retour de la guerre, il s’est marié, et a eu 2 enfants, Robert, puis Jacques, mon arrière-grand-père.

Avant la Grande Guerre, il s’était orienté vers le métier manuel de ferronnier, et s’était engagé auprès des compagnons du devoir pour un tour de France. Après la guerre, il a travaillé dans les ateliers de la SNCF, a enseigné dans un collège technique, avant de se consacrer pendant sa retraite à la peinture. Il a réalisé de nombreux tableaux,

Il a obtenu la distinction de Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques.

Moïse POPINOT

Marcel RATAUD et Gabriel BRILLOUET

par Tiana DELAROCHE

Je vais vous présenter mes deux arrières-arrières-grands-pères qui ont fait la guerre 14-18.

Le premier, Marcel RATAUD, est né en 1885. Il a été marié à Jeanne CHALUMEAU, née le 8 février 1897, ils ont eu 5 enfants. Marcel n’a pas eu de blessure pendant la guerre. Il a travaillé comme conducteur de locomotive à vapeur pendant 18 années. Il est décédé d’un A.V.C. fin 1936.

Mon deuxième arrière-arrière-grand-père, Gabriel BRILLOUET, est né en 1890 et mort en 1938. Il s’est marié à Yvonne GUEDABRET, née en 1894 et morte en 1959. Ils ont eu 4 enfants. Gabriel a travaillé comme maître de chai.

Il est décédé en chariot, tiré par un cheval.

Pendant la guerre 14-18, au front, Marcel et Gabriel ont souffert du froid, de la pluie, de la famine, mais il avaient toujours le moral, malgré les morts. Ils écrivaient souvent à leurs familles avec des petits mots affectueux.

Marcel RATAUD
Gabriel BRILLOUET

Noël Jean Baptiste MOREAU par Louna DREUX

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Noël Jean Baptiste MOREAU ; il est né en 1892 et est décédé en 1980 à l’âge de 88 ans.

Il a épousé Marie-Louise avec qui il a eu neuf enfants (5 filles et 4 garçons) dont mon arrière-grand-mère, Nicole moreau.

Issu d’une famille très modeste, il a dû travailler très dur pour être boursier afin d’aller au lycée d’abord, puis à Santé Naval.

Une fois le baccalauréat passé, il put commencer ses études de médecine et devenir externe des hôpitaux. Puis, vint la guerre de 1914-1918. Le hasard des affectations a fait de lui un médecin de bataillon au 8ième tirailleurs tunisiens. Au début de 1916, son bataillon fut affecté au Maroc alors que lui, resta au front. Puis, au cours d’une attaque montée par le Général Pétain sur le chemin des dames, il fut blessé le 24 octobre 1917 lors de l’attaque du fort de Malmaison, pratiquement au même endroit où son frère était mort la veille. Ayant des éclats d’obus dans la colonne vertébrale, il fut hospitalisé après avoir subi une grave intervention chirurgicale. Il était paralysé des deux jambes et les médecins pensaient qu’il n’allait plus remarcher.

Mais il a fini par guérir et a été réformé pour incapacité à 60%. Il a été décoré de la légion d’honneur et de la croix de guerre.

Noël MOREAU

Eugène BRIDONNEAU par Maxime VINET

Mon arrière-arrière-grand-père est né le 19 septembre 1883, il s’appelait Eugène, Alphonse, Sylvain Bridonneau.

Eugène est né à la Jaudonnière, en Vendée. Il était minotier.

Il avait une grande famille, sa femme s’appelait Berthe Journault et ses enfants s’appelaient Simone et Blanche.

Ils avaient une très belle vie, mais un jour la guerre éclata, tous les hommes furent appelés à combattre pour la France, Eugène en fit partie.

Quand sa femme apprit cette terrible nouvelle, elle était désespérée pour son mari, mais elle savait qu’il n’avait pas le choix.

Au service militaire, Eugène fit partie de l’unité du 89e régiment d’infanterie, avec le grade de soldat de 2e classe et appartenait à la classe 1903, il portait le matricule au recrutement numéro 1070.

Dans des lettres, il explique que les batailles sont terribles et qu’il y avait beaucoup de blessés ou même de morts.

Le restes du temps, il jouait aux cartes, chantait des chansons ou gravait des douilles d’obus.

Dans les tranchées, il y avait beaucoup de petits problèmes, notamment les poux. Pour les faire disparaître, les soldats utilisaient de l’eau de Cologne.

Malheureusement, Eugène est mort pour la France le 14 juillet 1915 à la bataille de Verdun, en Argonne.

Son corps a été enterré au cimetière de Douaumont, à Verdun, un très grand cimetière militaire où sont enterrés des milliers de soldats de la guerre 14-18.

Eugène BRIDONNEAU

Léance COUREAU par Pauline COUREAU

Léance Coureau est mon arrière-arrière-grand-père qui a fait la guerre 14-18 ( à 23 ans ).

Il est est né le 4 juin 1891 à Arvert, près de la Tremblade, il y était cultivateur.

Léance a été blessé deux fois pendant la guerre : le 28 avril 1916 par un éclat d’obus au combat d’Esnes et le 12 mai 1916 par un tir exécuté sous un violent bombardement.

Il a été définitivement réformé le 14 octobre 1925 .

Léance COUREAU est décédé d’une maladie, en 1930.

Alphonse MARTIN par Sasha AIRAULT BURLIER

Alphonse Martin est né le 4 juillet 1883, il était le grand-père de ma mamie.

A 25 ans, en 1909, Alphonse se maria avec Mélanie Boucherit.

Avant d’aller à la guerre, à 31 ans, il travaillait dans les champs de la commune des Essards (près de Saintes) et était propriétaire de plusieurs terres. Il était aussi père de famille et plus précisément père de 2 petites filles.

Pendant la guerre, il a été gazé et a été très malade. Alphonse a fini la guerre en vie et avec la victoire malgré sa maladie. Il a eu 7 autres enfants.

En 1941, pendant la 2ème guerre mondiale, ma mamie est née.

Pendant toute sa jeunesse, jusqu’à ses 14 ans, elle a connu son grand-père qui avait encore par moment des crises d’ asthme plus ou moins importantes.

Alphonse Martin mourut en 1955 à l’âge de 72 ans.

Alphonse MARTIN

Joseph-Denis LOUVIEAUX par Agathe JAUNET

Mon arrière-arrière-grand-père s’appelait Joseph-Denis LOUVIEAUX. Il est né en 1877 et il est mort en 1924). Quand la guerre a éclaté, il était marbrier à La Bassée, près de Lille, dans le département du Nord, et marié à Julienne MARQUETTE (1887-1948). Ils avaient alors un enfant, une petite fille de 1 an (Marguerite). Mon arrière-arrière-grand-mère était enceinte de leur 2ème enfant.

Quand Joseph-Denis a dû partir faire la guerre, il avait 31 ans et sa femme avait 21 ans. Ils vont passer 4 ans sans se voir, avec peu de nouvelles l’un de l’autre.

Au début de la guerre, La Bassée a été bombardée, comme beaucoup de villes du Nord-Pas-de-Calais. Pour survivre, les gens se cachaient dans leur cave. Julienne avait aménagé la sienne pour y vivre tout le temps, avec sa petite fille et sa mère. Elle y accoucha d’ailleurs, sans aide médicale et pendant les bombardements ; une petite Marie-Louise vint donc au monde en 1914, sans connaître son papa.

L’une de mes tantes a écrit un livre sur leur histoire qui s’appelle « L’absence » car ça raconte la longue attente de mon arrière-arrière-grand-mère pendant cette période de séparation.

Voici des passages du livre qui parlent de cette terrible période (les prénoms ont été changés. Madeleine, c’est en fait Marguerite) :

P8 : « Les armées françaises et allemandes s’affrontent. Les bombes allemandes se mettent à pleuvoir, surtout la nuit. Il a fallu aménager un abri à la cave, descendre le berceau de Madeleine, des matelas, du linge, quelques provisions. Et puis tout éteindre quand la nuit tombe, occulter les fenêtres pour ne donner aucun signal lumineux aux avions allemands qui survolent la région. »

Il y a aussi des difficultés à s’alimenter pour les civils, ils sont rationnés, et cela est une grande source de stress.

P33 : « On se nourrit toujours grâce au comité d’alimentation américain, mais les rations ont fortement diminué. Et les denrées de première nécessité sont hors de prix. »

En ville, il n’y avait plus que principalement des femmes. Certaines, comme mon arrière-arrière-grand-mère, soignaient les blessés de guerre ou s’occupaient d’eux en allant prier avec eux, en leur faisant la lecture… pour leur apporter un peu de soutien. L’église de La Bassée avait été transformée en lieu de soins, tenu par les religieuses.

D’autres femmes étaient obligées de cultiver la betterave, pour nourrir les chevaux des allemands.

Heureusement, un jour la guerre prit fin, et Joseph-Denis revient chez lui, auprès des siens. Mais il a changé, un passage du livre parle de leurs retrouvailles :

P44 : « Comme il a changé . Il a maigri, il a du blanc dans ses cheveux, des rides labourent son front, ses joues plus creuses qu’avant. »

Et les 2 petites filles ne connaissent pas leur père :

P47 : «  Pour les filles et leur père c’est le temps de faire connaissance. »

Julienne questionne beaucoup son mari sur ses conditions de détention, car quand il écrivait, elle trouvait qu’il ne racontait pas grand-chose sur la guerre, et elle s’en étonnait.

Il lui dit alors qu’il ne pouvait pas écrire ce qu’il voulait, tout était lu et contrôlé avant l’envoi.

Il risquait des privations de nourriture, d’être attaché… s’il racontait la réalité.

Il lui raconte alors de vive voix sa période où il fut prisonnier.

A la fin de la guerre, Joseph-Denis reprendra son métier de marbrier, commencera par reconstruire sa marbrerie, et réalisera le monument aux morts de la ville en 1921.

Ils ont ensuite eu 3 autres enfants : Yvonne (née en 1919), Pauline (1921-2018) et Joseph-Paul LOUVIAUX (mon arrière-grand- père, 1923-1973), qui sera marbrier aussi et deviendra également soldat, mais pendant la seconde guerre mondiale. Il aura 4 enfants, dont mon grand-père, Pierre LOUVIEAUX (1953-2019) qui deviendra aussi marbrier, et qui aura 5 enfants, dont ma mère…

Joseph-Denis LOUVIEAUX

L’oncle HUBERT par Loan CLAUS

Cette personne est mon arrière-arrière-grand-oncle.

Il est né le 14 novembre 1880 à Voiron, une petite ville de l’Isère, près de Grenoble.

Dans la vie, il était passionné de nature. Il aimait être libre et appréciait avant tout les promenades seul, avec ses chevaux. Il en avait fait son travail, il avait créé son entreprise de transport grâce à eux.

Dans la famille, on parlait de « l’oncle Hubert » qui avait fait « la Grande Guerre ».

Il était marié mais il n’avait pas d’enfant. Sa femme s’appelait Eugénie.

En 1914, il a été mobilisé pour partir à la guerre. Il faisait partie du 52ème régiment d’infanterie, il était lieutenant.

En 1916, il a participé à la bataille en Champagne.

Quand il est revenu de la guerre, il avait la tuberculose. Il n’a jamais voulu parler de la guerre.

Il est mort deux ans après son retour.

L’oncle HUBERT